Afficher les titres Masquer les titres
Admiré par les uns, conspués par les autres, les enseignants n’ont pas le métier le plus facile du monde. D’ailleurs, l’Éducation nationale a bien du mal à rendre le métier attractif. Si les envieux aiment évoquer les vacances scolaires à tout bout de champ, il faut reconnaître que se tenir devant une classe survoltée est un vrai défi. Alors est-ce que cette profession vaut le coup, sur le plan financier ? Tout dépend de l’ancienneté et du parcours de chaque professeur. Or, en plus du salaire, qui évolue au fil de la carrière, il existe aussi plusieurs primes…
La rémunération au sein de l’Éducation nationale
Les revenus des enseignants se décomposent en plusieurs parties : le traitement indiciaire, mais aussi les primes et les indemnités. Le traitement indiciaire dépend de l’échelon du professeur et de la valeur du point d’indice. De ce fait, il augmente au fur et à mesure qu’il fait carrière dans l’Éducation nationale. Cet avancement obéit à des règles strictes, autour de 3 grades :
- La classe normale, qui contient 11 échelons
- La hors-classe, qui en compte 7.
- La classe exceptionnelle, qui regroupe 5 échelons.
Les indemnités versées aux enseignants varient selon leur parcours et leur situation personnelle. Ainsi, ceux qui font cours dans le premier degré (maternelle et primaire) ont droit à l’indemnité de suivi et d’accompagnement des élèves. Le montant de l’ISAE correspond à 2 550 euros bruts par an (pour un temps plein).
À lire Caf : quand une légère hausse de salaire peut vous faire perdre vos droits
Ensuite, l’Éducation nationale accorde aussi des primes aux professeurs, lors de certaines occasions :
- La prime d’entrée concerne les enseignants fraîchement titularisés (1 500 euros bruts)
- La prime d’installation se destine à ceux qui emménagent dans certaines communes, notamment en région parisienne et aux alentours de Lille.
- La prime d’attractivité, qui varie de 400 à 2 130 euros selon l’échelon.
- La prime d’équipement informatique, qui grimpe à 176 euros bruts par an.
D’autres avantages
L’Éducation nationale peut également améliorer les revenus des enseignants dans certains cas :
- D’après le nombre d’enfants à charge
- Selon les fonctions et sujets spécifiques assurées par le professeur.
Ainsi, les professeurs qui exercer dans un établissement Réseau d’Éducation prioritaire peuvent percevoir une indemnité :
- Pour une affectation en REP, elle peut aller jusqu’à 1 734 euros bruts par an.
- Pour ceux qui enseignent en REP+, elle peut aller jusqu’à 5 816 euros bruts (avec 5 114 euros de fixe et 702 euros de variable) par an.
La prime exceptionnelle de pouvoir d’achat dans l’Éducation nationale
Théoriquement, les professeurs, en tant que fonctionnaires, ont droit à la GIPA, si leurs revenus sont inférieurs à 3 250 euros par mois. Ce versement, dont le montant reste compris entre 300 et 800 euros, concerne tous les agents de la fonction publique. Or, cette année, elle ne sera pas accordée. Et les professeurs de l’Éducation nationale ne font pas exception, ils n’auront rien en 2024.
À lire SMIC : si votre employeur vous augmente de 100 €, voici combien cela lui coûte réellement