On ne présente plus ce dispositif. Dans certaines entreprises, faute de cantine, les salariés peuvent compter sur les tickets-restaurant. Cet avantage est même prévu à l’article L3262-1 du Code du travail :
« Un titre spécial de paiement remis par l’employeur aux salariés. Pour leur permettre d’acquitter en tout ou en partie le prix du repas consommé au restaurant ou acheté auprès d’une personne ou d’un organisme. »
L’idée ? Aider les travailleurs à financer leur repas, entre midi et deux. Or, depuis le confinement, les tickets-restaurant permettent également de faire des courses. Et si depuis 2020, les plafonds de dépense ont fini par baisser, la situation agace profondément les restaurateurs. D’autant que vu le contexte difficile, le gouvernement pourrait bien rallonger l’usage de ces titres dans les supermarchés en 2025 :
« Un scandale. », a réagi le chef Thierry Marx.
Alors que la précarité guette beaucoup de Français, certaines ne vont plus manger au restaurant. Et ils comptent sur ce moyen de paiement pour remplir (tant bien que mal) leur frigo. Mais une nouvelle solution pourrait bien contenter tout le monde…
Tickets-restaurant durables : quelles différences avec la version classique ?
Réputé pour son talent et ses restaurants gastronomiques, Thierry Marx préside aussi l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie (Umih). Et samedi dernier sur RMC, il n’a pas caché sa colère. En effet, selon lui, l’usage des tickets-restaurant en grande surface crée un manque à gagner de 576 millions d’euros pour l’ensemble de la profession.
“Par souci de solidarité, on va laisser aller les titres-restaurant vers la grande distribution, 600 millions d’euros vers la grande distribution qui n’a pas besoin de notre travail pour faire des marges. »
Aussi, pour sortir de cette impasse, entre des consommateurs à bout de souffle et les restaurants désertés, l’Umih a soumis une idée. Le collectif propose de mettre en place des tickets-restaurant durables. Avec deux plafonds de dépense distincts :
- Une limite fixée à 30 euros par jour, pour payer l’addition au restaurant
- Un seuil de 25 euros pour les passages aux caisses des supermarchés
Une initiative soutenue par les opérateurs qui émettent les tickets-restaurant. À l’image d’Edenred.
« Pas pour la pérennisation de l’utilisation des titres-restaurant pour acheter n’importe quel produit alimentaire en grande surface. », a déclaré la firme, qui voit ces titres comme un « avantage social, destiné à bien s’alimenter pendant sa journée de travail. »
Affaire à suivre !