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En décembre 2023, Pôle emploi a tiré sa révérence pour devenir France Travail. Mais ce nouvel organisme ne s’occupe pas seulement des chômeurs indemnisés. Il concerne aussi des bénéficiaires du RSA. Avec une priorité : tout faire pour favoriser leur retour à l’emploi. En effet, ces allocataires sont dans le viseur des pouvoirs publics. Aussi, au cours des derniers mois, une vaste expérimentation a commencé dans de nombreux départements français.
Le principe ? Obliger les bénéficiaires à faire 15 h d’activités par semaine pour percevoir le RSA. Il peut s’agir d’ateliers d’aide à la recherche d’emploi. Mais aussi de formations ou de rendez-vous avec un référent. Or, d’autres changements attendent les personnes qui perçoivent cette aide sociale. Car une réforme prendra effet dès le 1ᵉʳ janvier 2025. On fait le point tout de suite !
Il y a du nouveau concernant le RSA
Le ministère du Travail dévoile régulièrement ses chiffres sur le nombre de demandeurs d’emploi. Mais prochainement, ils risquent de beaucoup augmenter. Et pour cause : jusqu’à présent, ces rapports ne tenaient compte que des chômeurs inscrits à Pôle emploi (et non radiés). Mais dès le 1ᵉʳ janvier prochain, ils feront aussi mention des personnes qui touchent le RSA. En effet, à cette date, ces bénéficiaires seront tous inscrits auprès de France travail.
Ceux qui demandent le revenu de solidarité active et ceux qui le perçoivent déjà sont concernés. Idem pour les personnes en couple avec un bénéficiaire de cette aide. Mais la réforme prévoit également d’inscrire les jeunes pris en charge par les missions locales et les personnes handicapées accompagnées par Cap emploi, auprès de France travail. L’objectif de cette réforme ? Offrir aux bénéficiaires du RSA et à toute personne sans activité, un parcours efficace pour s’insérer dans le monde du travail. Avec un suivi personnalisé, d’après ses compétences, ses besoins ou encore sa situation personnelle. Avec ces nouvelles inscriptions, France travail va passer de 6,1 millions de dossiers à 7,6 millions.
- 300 000 jeunes devraient rejoindre l’organisme.
- 1,2 million de bénéficiaires du RSA (40 % d’entre eux sont déjà suivis par France travail via l’expérimentation du RSA sous conditions).
Classer les profils pour agir plus efficacement ?
En amont de la réforme, le Conseil national de l’information statistique a déjà donné plusieurs recommandations à France Travail. Ainsi, le CNIS suggère de créer deux nouvelles catégories, pour suivre le parcours des nouveaux inscrits (jeunes ou percevant le RSA).
- La catégorie F désignant les bénéficiaires orientés vers un parcours social, car ils rencontrent plusieurs problèmes dans leur accès à l’emploi.
- La catégorie G fait référence à ceux qui attendent encore qu’on les oriente vers un parcours adapté à leur profil.
À terme, ces publics devront intégrer l’un des 5 catégories déjà existantes chez France Travail :
« Catégorie A : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, sans aucune activité
Catégorie B : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite courte (de moins de 78 heures au cours du mois) ;
Catégorie C : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite longue (plus de 78 heures au cours du mois) ;
Catégorie D : demandeurs d’emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi en stage, en formation,…et sans emploi ;
Catégorie E : demandeurs d’emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, en emploi (par exemple : bénéficiaires de contrats aidés). », précise France Travail.
À savoir : depuis avril 2024, le montant du RSA socle pour une personne seule est de 635,71 euros. Ce chiffre varie selon la composition du foyer et ses ressources. Le RSA peut aussi compléter les petits salaires, dans certains cas.