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Quand on est encore jeune, on peut toujours « travailler plus pour gagner plus ». Du moins, en théorie. Mais un jour ou l’autre, après des décennies de labeur, il faut bien se résoudre à lever le pied, pour profiter de la vie et prendre un repos bien mérité. Un moment parfois attendu avec impatience, qui peut néanmoins réserver de mauvaises surprises aux seniors fraîchement retraités. Et pour cause : le montant de la retraite ne correspond pas au niveau des derniers salaires perçus. En particulier si vous avez eu des revenus élevés au cours de votre carrière…
Les pensions ne couvrent qu’une partie, un pourcentage, de votre ancienne rémunération. On appelle cela le taux de remplacement. Or, d’après un récent rapport du Conseil d’orientation des retraites, les salariés les mieux payés sont ceux qui ont le taux le plus faible… Ce qui peut faire un petit choc le moment venu, avec une baisse de pouvoir d’achat. On récapitule !
De grosses disparités entre les retraités
Avant de quitter le monde du travail, il vaut mieux se renseigner avec minutie, et préparer les démarches à l’avance, pour vivre cette transition au mieux. Et pour y voir plus clair, connaître les règles du jeu a aussi son importance. Selon le Cor, le taux de remplacement entre le dernier salaire et le premier virement reçu à la retraite varie d’après une multitude de facteurs. Tout dépend de chaque carrière, des caisses de retraites concernées (différents régimes).
Globalement, ceux qui ont gagné de petits salaires ont un taux de remplacement plus élevé. Ce qui peut sembler logique : une personne proche du salaire minimum pourrait basculer dans la précarité, si on lui versait une pension trop réduite.
« Les taux de remplacement sont d’autant plus élevés que les rémunérations sont faibles. », indique le Conseil d’orientation des retraites.
Pour quelqu’un qui n’a pas travaillé comme cadre, mais qui a pris sa retraite anticipée à 61 ans et 3, le taux atteint, en moyenne, 76,1 % du dernier salaire. Tandis que, pour un ancien cadre ayant cotisé pour partir à taux plein, à 62 ans et 6 mois, ce pourcentage chute à 52,9 %. En réalité, le calcul tient compte de plusieurs facteurs :
- Les périodes de congé parental pour les femmes
- Les profils ayant eu des périodes de chômage
Ces critères peuvent faire grimper le fameux taux de remplacement. Pour compenser des revenus limités au cours de carrière.
Retraite de la fonction publique : attention aux primes !
Comme dans le secteur privé, ce sont les moins lotis en termes de salaires qui y perdent le plus sur leurs pensions. Ainsi, un haut fonctionnaire (A+) ayant pris sa retraite à taux plein à 64 ans ne percevra (en moyenne) que 47,8 % de sa dernière rémunération. Et pour cause : parmi cette catégorie d’agents, les primes représentent une large partie des revenus. En revanche, un fonctionnaire de catégorie B, ayant quitté son travail à l’âge de 62 ans et 6 mois pourra compter sur un taux de remplacement estimé à 62,9 %. Ceux qui avaient le moins de prime sont ceux qui ont le droit à un pourcentage plus élevé.