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Autrefois, les épargnants avaient la possibilité de placer de l’argent via le Perp, le Perco ou le contrat Madelin. Mais à la fin de l’année 2019, d’autres dispositifs ont remplacé ces placements. Désormais, on a d’une part les PER d’entreprise. Et d’autre part, le Plan d’épargne retraite individuel. Ce dernier a déjà convaincu 10 millions de personnes en France. Pour un total de 95 milliards d’euros en dépôt. Dans l’ensemble, on trouve beaucoup d’anciens contrats transférés. Mais aussi, pour moitié, de nouveaux épargnants.
Ce phénomène a été salué en début d’année par la direction générale du Trésor. Le dispositif connaît un franc succès, et quand on creuse, on comprend vite pourquoi. Ces dernières années, la fin de carrière a cristallisé de nombreux débats. Et beaucoup craignent de vivre dans la précarité après avoir arrêté de travailler. Dans ce contexte, le Plan d’épargne retraite individuel apparaît comme une garantie supplémentaire. Après tout, on ne sait pas demain sera fait. D’autant que les derniers gouvernements n’ont pas cessé de changer les règles, allongeant la durée de cotisation ou gelant le montant des pensions. Mais que vaut réellement ce placement ?
À qui s’adresse le PER ?
Ce produit financier permet d’économiser lorsqu’on a une activité professionnelle. Avant de préparer progressivement un petit pécule, bien utile pour vivre paisiblement ses vieux jours. Tout est fait pour faciliter l’accès à ce placement. Notamment pour ceux qui avaient recours à des dispositifs similaires. Ainsi, les frais de transfert ne peuvent pas excéder 5 % pour les épargnants ayant choisi un autre constat pendant 10 ans ou moins, ou 1 % si vous avez mis de côté depuis plus de 10 ans. Autre avantage du Plan d’épargne retraite individuel : les banques acceptent tous les dépôts, sans minimum, et sans obligation de régularité. Un plus pour ceux qui ont de petits revenus ou un parcours professionnel fluctuant. Enfin, cette épargne peut aussi être débloquée. Particulièrement en cas d’urgence, après un décès, une situation de surendettement ou un handicap.
La fiscalité du Plan d’épargne retraite individuel
Ce placement très populaire permet d’épargner, lentement, mais sûrement. Aussi, pour s’assurer une retraite confortable, le mieux reste d’ouvrir et d’alimenter son PER le plus tôt possible. C’est du moins ce qui semble logique. Mais dans les faits, il y a quelques limites. Et pour cause : les fonds déposés sur le Plan d’épargne retraite restent bloqués jusqu’à la fin de la carrière. Sauf en cas de force majeure (voir ci-dessus). Et une fois arrivé à l’âge de la retraite, les fonds ne sont pas garantis. Pour que ce système demeure rentable, il faut aussi tenir compte des impôts.
En effet, le moment venu, les épargnants peuvent récupérer leur mise à travers une rente ou un capital. Dans le cas d’une rente, le taux d’imposition baisse au fil des années. En clair, il faut s’attendre à bénéficier d’un abattement de 30 % si vous percevez l’argent dès vos 50 ans. En revanche, après 69 ans, l’abattement grimpe à 70 %. Ce qui devient très intéressant. En revanche, si vous débloquez les fonds sous forme de capital, vous serez taxé à hauteur de 30 %. Le Plan d’épargne retraite peut donc avoir des avantages par rapport à une assurance-vie. À condition de bien anticiper la fiscalité qui s’y applique. En revanche, tous les experts vous le diront : pour plus de sécurité, il vaut mieux diversifier ses placements. On ne sait jamais de quoi demain sera fait… Surtout en matière d’économie et de finances.