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En 2024, on peut toujours régler ses achats avec des pièces et des billets. Cela dit, beaucoup de clients ont pris l’habitude de régler par carte bancaire. Et les arnaqueurs ont très vite su adapter leurs méthodes pour profiter de ce marché juteux. Sur le plan technique, ils rivalisent de créativité. Avec un seul but : pouvoir se servir sur les comptes en banque de leurs victimes…
Gare au clonage de carte bancaire
Cette arnaque est généralement désignée comme étant du « skimming ». Et dernièrement, elle a fait des ravages en France. Ainsi, il y a quelques jours, une habitante de l’Ain en a fait l’amère expérience. Elle a repéré deux prélèvements louches, de 500 et 1342 euros sur son compte. L’une de ses opérations correspond à une caution, versée à un hôtel de Montpellier… Étonnant quand on sait que la propriétaire de cette carte bancaire n’a jamais séjourné sur place.
En réalité, sa carte a fait l’objet d’un clonage, sans qu’elle ne s’en rende compte. Un couple a été arrêté. L’homme a déclaré qu’un sympathique inconnu avait payé leur chambre d’hôtel. Mais alors comment font les escrocs pour copier une carte bancaire ? Ils ont pour habitude de placer des boîtiers piratés dans des automates où les gens font leur retrait d’espèces. En cas de doute, prenez contact avec votre banque, afin qu’elle bloque les opérations douteuses.
Attention au spoofing !
Derrière ce mot qui semble amusant, se cache une bien vilaine réalité. Cette méthode consiste à usurper l’identité d’une autre personne, en ligne. Ainsi, dans certaines arnaques, un malfaiteur peut se faire passer pour un conseiller bancaire. Allant jusqu’à dissimuler son numéro pour afficher celui de votre vraie banque. Une stratégie parfaite pour vous passer un coup de fil concernant votre carte bancaire, sans éveiller le moindre soupçon.
Ce mode opératoire se retrouve dans 43 % des fraudes au virement recensées en 2023, d’après l’OMSP. D’ailleurs, la loi Naegelen a vu le jour pour remédier à ce fléau. Et dès le mois prochain, les opérateurs téléphoniques révéleront un nouvel outil, destiné à protéger leurs abonnés.
« Un dispositif d’authentification à destination des opérateurs, qui permettra d’empêcher la réutilisation illicite d’un numéro légitime dans le but de l’afficher à l’utilisateur. », précise l’Observatoire de la sécurité des moyens de paiements.
Carte bancaire : le sans contact à votre insu ?
Grâce à la technologie NFC, on peut maintenant payer en seul geste (y compris avec un smartphone). En 2023, 68 % des paiements par carte bancaire étaient sans contact. Évidemment, les plus malhonnêtes n’ont pas tardé à détourner ce système à leur avantage. Aussi, certains se déplacent dans la foule, avec un terminal de paiement pour se servir parmi les passants. Il leur suffit d’approcher l’appareil des sacs à mains et poches des gens, pour déclencher des opérations en toute discrétion. Si vous prenez les transports en commun, méfiez-vous : ils ont l’habitude d’y faire des ravages pendant les heures de pointe !
« J’ai consulté mon compte bancaire sur internet et j’ai découvert une opération que je n’avais pas faite, témoigne-t-elle. Ma banque qui m’a dit que, a priori, c’était une opération frauduleuse. », témoignage une femme arnaquée dans le métro, au micro de TF1.
Des ciseaux, un coursier, une arnaque…
Dernièrement, plusieurs affaires ont circulé dans les médias, au sujet de cartes bancaires découpées et volées. Généralement, les escrocs contactent les victimes. Via un coup de fil ou un message.
« Après avoir reçu un SMS ou un appel, les victimes échangent avec une personne se faisant passer pour un conseiller bancaire du service des fraudes. », expliquent les gendarmes de l’Ariège.
Pour alerter leurs victimes, l’escroc leur parle de retraits frauduleux sur leurs comptes. Il prétend bloquer les opérations et envoyer un coursier au domicile du « client ». Il incite ensuite ce dernier a coupé sa carte bancaire, avant de la remettre au coursier, en attendant de recevoir la nouvelle. Évidemment, les personnes ayant vécu cette escroquerie ont constaté des opérations avec la carte soi-disant bloquée.