Lorsqu’on adopte un chat, un chien ou un hamster, il ne faut pas considérer cet acte comme un petit plaisir anodin. Il s’agit d’un véritable engagement, sur plusieurs années. Il faut veiller à la santé de l’animal, le soigner, mais aussi l’identifier et le stériliser. Sans compter les vaccins et les frais vétérinaires en cas de maladie. Il convient donc de réfléchir avant de sauter le pas. Afin d’éviter de faire partie de ceux qui abandonnent leurs fidèles compagnons. Voilà pourquoi l’association Argos 42, fondée par Baptiste Praud, se focalise sur deux missions : sensibiliser le public et soutenir l’action des refuges. D’ailleurs, c’est Maud, de l’association Ciara, qui nous a présenté son travail.
En avril dernier, Argos 42 a déjà fait bouger les choses en s’attaquant à la vente d’animaux en click and collect dans certains magasins. En effet, certaines animaleries ont recours à la vente en ligne, depuis l’interdiction de la vente directe, en janvier dernier. Or, depuis le 28 juin dernier, l’association a décidé de se lancer dans un nouveau combat : les annonces frauduleuses destinées à vendre des animaux par la plateforme Leboncoin. En théorie, le site permet des achats entre particuliers et interdit de proposer des chats et des chiens contre de l’argent. Mais certains petits malins ont trouvé un moyen de contourner cette limite…
Argos 42 lance une pétition pour faire réagir Leboncoin
Le site a normalement l’obligation de contrôler les annonces. Mais il est toujours possible de passer entre les mailles du filet. De nos jours, ceux qui veulent s’enrichir en vendant des animaux ont pris l’habitude de poster sur la plateforme. En prétendant qu’il s’agit de simples dons. En réalité, ces offres cachent un marché juteux. Qui expose nos chères de poils à toutes sortes de risques. Voilà pourquoi Argos 42 monte au créneau.
« Chers responsables de Leboncoin,
La loi affirme que les animaux ne sont pas des objets et les protège en conséquence !
Cependant, tout le monde sait que la vente et le don d’animaux vivants sur Leboncoin peuvent être détournés à des fins tragiques. Ils peuvent finir entre les mains de trafiquants pour la consommation humaine ou être utilisés par des propriétaires sans scrupule pour nourrir leurs propres animaux. Pire encore, ils peuvent être adoptés par des individus malveillants qui les maltraiteront ou les abandonneront. », a fait savoir l’association.
Et avant de tirer la sonnette d’alarme, la structure a elle-même fait le test, en répondant à des annonces sur Leboncoin. À présent, elle lève le voile sur des pratiques frauduleuses et cruelles.
« Nous avons créé plusieurs comptes fictifs sur Leboncoin et nous nous sommes fait passer pour des adoptants intéressés. On nous a proposé plusieurs fois de venir chercher des chiots même pas sevrés de 1 mois et demi, pour 500€, malgré la mention « don » dans l’annonce. Ces pratiques cruelles doivent cesser immédiatement. En cette période où les abandons se multiplient, il est crucial de prendre des mesures pour protéger nos compagnons à quatre pattes. Il est de notre devoir, ainsi que celui des responsables politiques, de faire respecter la loi et d’assurer la sécurité et le bien-être des animaux. »
Argos 42 en appelle à la responsabilité du site. Qui devrait repérer ces annonces et les supprimer. Tout en sanctionnant ceux qui les mettent en ligne.
« Nous demandons que Leboncoin interdise strictement à ses utilisateurs d’effectuer des dons ou de vendre des animaux sur sa plateforme. Ce commerce est non seulement épouvantable et abusif, mais il va à l’encontre de votre propre charte d’utilisation. Il permet la vente d’animaux comme de simples objets et expose nos amis les animaux à des actes de sadisme, de barbarie et de torture sous toutes ses formes. »
Alors que les refuges débordent de petites créatures à la recherche d’une famille, ce trafic révoltant enrichit les plus malhonnêtes. Sans arranger la situation déjà critique pour nos amis les bêtes.
« Il est également notoire que de nombreux pseudo-éleveurs utilisent Leboncoin pour vendre des chiots à des prix cassés, souvent en paiement fractionné, et sans déclarer leurs activités. Ces pratiques encouragent la naissance d’animaux dans des conditions de souffrance, alors que les associations de protection animale débordent et doivent gérer la stérilisation d’animaux abandonnés. »
Dans ce contexte, l’association Argos compte sur les internautes, pour signer la pétition. À ce stade, plus de 26 000 personnes ont déjà signé. Vous pouvez aussi partager le lien sur vos réseaux ou auprès de vos proches. Chaque signature compte !
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