Gabriel Attal semblait déterminé. Le jeune Premier ministre avait un dossier urgent à traiter. La réforme de l’assurance-chômage. L’objectif ? Durcir les conditions de ce dispositif. Afin d’inciter les sans-emploi à retrouver un travail plus vite. En réduisant leur durée d’indemnisation. Mais aussi en appliquant la dégressivité sur leurs allocations. Cette mesure avait beaucoup fait grincer des dents. Des milieux associatifs aux syndicats. Jusque dans les rangs de la Macronie.
Mais cela n’a pas fait reculer Gabriel Attal. Il y a quelques semaines, Emmanuel Macron a même insisté. Évoquant une mesure nécessaire. Sauf qu’entre-temps, la politique française a changé de visage. La dissolution de l’Assemblée nationale a rebattu les cartes. Déclenchant une campagne éclair pour les législatives anticipées. Résultat ? Gabriel Attal a estimé que la réforme de l’assurance-chômage pourrait finalement attendre. Sans nouveau gouvernement stable, cette mesure va faire l’objet d’un report. On fait le point !
La réforme de l’assurance-chômage au placard ?
Face aux aides sociales, chacun à son avis. Certains jugent qu’on assiste trop les gens. D’autres estiment que nos acquis sociaux s’effilochent à une vitesse alarmante. En réalité, la réforme de l’assurance-chômage concerne tout le monde. Car personne n’est à l’abri d’un licenciement. Ce texte, maintes fois annoncé et confirmé, a maintenant un avenir incertain. Et pour cause : c’est le Nouveau Front Populaire qui a raflé le plus de sièges aux législatives.
Or, l’alliance de gauche s’oppose à la réforme de l’assurance-chômage. Malgré les résultats du scrutin, Emmanuel Macron ne paraît pas prêt à gouverner avec le NFP. Il a d’ailleurs demandé à Gabriel Attal de décaler sa démission. Le temps de passer les JO 2024 dans un contexte apaisé. Pour l’instant, le doute règne encore au Parlement. Le parti du gouvernement (Ensemble) attend une coalition avec les socialistes. Ou encore avec les Républicains. Mais en attendant d’y voir clair, le dossier assurance-chômage passe à la trappe.
Au départ, cette mesure devait prendre effet en décembre. Réduisant la durée d’indemnisation de 18 à 15 mois. Et durcissant les critères à remplir pour avoir droit aux allocations chômage. Déjà impopulaire, la réforme de l’assurance-chômage pourrait agacer les électeurs. Certains appellent déjà à la grève générale. Afin de faire pression sur le président, à quelques jours des Jeux Olympiques. Un scénario catastrophe.
Dans ces conditions, on peut comprendre que l’agenda politique change. Et ce dès la rentrée prochaine. Gabriel Attal avait déjà fait machine arrière le 30 juin. Désormais, un document maintient le statu quo jusqu’au 30 septembre 2024. Vous l’aurez compris : la mise en application de ce texte va dépendre du gouvernement en place. Reste à savoir si les partis finiront par accorder leurs violons. Et si Emmanuel Macron acceptera la cohabitation. Affaire à suivre…