Pour duper les plus crédules, les escrocs rivalisent d’imagination. Certains n’hésitent pas à contacter leur victime en se faisant passer pour un proche en difficulté. D’autres, font miroiter de beaux cadeaux aux internautes, pour mieux collecter leurs données personnelles. Parfois, les arnaqueurs sévissent par email ou par téléphone. Mais de nos jours, de plus en plus d’escroqueries se déroulent par SMS. C’est le cas de l’arnaque à l’infraction.
L’objectif ? Susciter l’angoisse et la culpabilité des destinataires. En leur parlant d’une amende à régler, à la suite d’une infraction. Cerise sur le cadeau ? Évoquer un retard de paiement et ajouter un lien vers une page frauduleuse. Ainsi, cette arnaque à l’infraction peut récupérer les informations bancaires des plus naïfs. Pour vous éviter de tomber dans ce piège, voici comment repérer ce SMS dangereux…
Arnaque à l’infraction : comment ça se passe ?
En France, l’État a la possibilité de sanctionner ceux qui enfreignent la loi. Pour un stationnement gênant ou dangereux. Ou pour un excès de vitesse. Ces contraventions peuvent se régler en ligne, via la plateforme ANTAI. En dehors de ce site, ne faites confiance à personne ! En effet, l’arnaque à l’infraction joue sur la confusion des gens. Elle se diffuse à travers des textos, émis depuis un numéro spécial (le 36126). Ce qui laisse penser que l’expéditeur est une entreprise ou un service public. En réalité, il s’agit d’individus malhonnêtes, destinés à s’enrichir sur le dos des autres.
« Vous avez un retard de paiement de 35,00€. Dossier référence 4078. Consulter mon dossier d’infraction via : https://info.rappel-infraction-dossier.info STOP au 36200 », peuvent lire les personnes ciblées par cette vaste campagne de phishing.
Dans le cadre d’une arnaque à l’infraction, vous recevez un texto vous invitant à payer une amende. Pour laquelle vous auriez du retard. Afin de régulariser votre situation, le SMS vous invite à cliquer sur un lien. C’est là que vous devez vous résister en ignorant le message. Ou en le signalant via Signal-spam. Et pour cause : l’URL contenue dans cette alerte n’a rien à voir avec l’Agence nationale de traitement automatisé des infractions. Elle renvoie vers une page frauduleuse.
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