En France, la liberté d’expression n’est pas absolue. Elle s’exerce dans un cadre défini par la loi. Et l’humour n’y échappe pas. Aussi, lorsqu’une blague offense certaines personnes, une action en justice est possible. Guillaume Meurice en a fait l’expérience ces derniers mois. Car en octobre 2023, le chroniqueur a tenté une vanne concernant Benyamin Netanyahu, le premier ministre d’Israël. Le qualifiant de « nazi sans prépuce ».
La plaisanterie n’a pas fait rire tout le monde. Néanmoins, en avril dernier, la justice a estimé qu’il n’y avait pas lieu de condamner Guillaume Meurice. Aussi, quelques jours après cette décision, il a réitéré son propos sur le chef d’État. Sans doute l’insolence de trop pour Radio France. Qui a convoqué l’humoriste à un entretien, prévu ce 16 mai. Privé d’antenne depuis quelques semaines, ce dernier vient de s’adresser au public…
Guillaume Meurice garde le sourire
Depuis l’automne dernier, le chroniqueur a vécu une véritable tourmente médiatique. Et maintenant qu’on a laissé la justice faire son travail, il semble que son emploi soit toujours compromis. Depuis que Radio France l’a convoqué, beaucoup de personnalités l’ont soutenu. À l’image de la chanteuse comique GiedRé. Ou de l’humoriste Djamil Le Shlag. Qui a démissionné en direct, pour se montrer solidaire avec Guillaume Meurice.
Mais ce dernier vient tout juste de sortir de son fameux entretien préalable. Et visiblement, il ne va pas faire son retour sur France Inter. C’est du moins ce qu’il a indiqué dans un tweet, posté ce 16 mai en fin de journée :
« À propos de liberté d’expression (…) Chères auditrices, chers auditeurs,
Pour des raisons toujours indépendantes de ma volonté, je ne participerai pas à la prochaine émission « Le Grand Dimanche Soir » sur France Inter. La procédure (en vue d’une éventuelle sanction disciplinaire pouvant aller jusqu’à la rupture de mon contrat de travail pour faute grave) suivant son cours, je suis toujours interdit d’antenne jusqu’à nouvel ordre. »
Guillaume Meurice a néanmoins conclu son tweet, sur un ton bien ironique, comme il sait si bien le faire.
« Voilà ! Bon bah, toujours bisous. Et merci pour le soutien. Hasta la rigolade toujours sempre. »
Pas sûr que cette nouvelle calme les esprits parmi ses (anciens ?) collègues.
À propos de liberté d’expression… (suite) 🤡 pic.twitter.com/XRK4ZCIsA4
— Guillaume Meurice (@GMeurice) May 16, 2024