Gabriel Attal veut évoquer la mémoire de l’esclavage : « La France regarde son histoire en face »

Alors que la société se bat encore avec des idées racistes, Gabriel Attal souhaite que la France met en avant son passé lié à l'esclavage.

Les Français ont plusieurs raisons d’être fiers. Notre gastronomie fait des envieux dans le monde entier. Tout comme notre architecture, qui se déploie dans des villes chargées d’histoire. Cathédrales millénaires, châteaux de la Renaissance ou monuments mythiques… Le pays regorge de trésors hérités des siècles passés. Sans parler de la littérature et de l’art qui font rayonner la France à l’international. Or, Gabriel Attal souhaite que la nation assume également les épisodes moins glorieux de son passé.

Et pour cause : à l’image d’autres puissances, comme l’Angleterre ou l’Espagne, elle a aussi des faits moins glorieux à son actif. Comme la colonisation ou la collaboration avec l’Allemagne nazie. Ce 10 mai 2024, le Premier ministre a donc pris la parole sur X. Gabriel Attal a ainsi pu annoncer un évènement d’envergure nationale. Prévu pour l’année 2026. On fait le point !

Gabriel Attal veut un devoir de mémoire sur l’esclavage

Entre la loi et la pratique, il se passe souvent de longues années. Ainsi, la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 proclame l’égalité entre tous. Mais dans les faits, il faudra 1794 pour que l’abolition de l’esclavage soit votée. Avec des exceptions pour l’île Bourbon et aux Mascareignes. Avant que cette pratique ne soit de nouveau autorisée en 1802, dans les colonies. De nos jours, on estime que l’abolition qui a tout changé est celle de 1848. Ce qui signifie que durant des siècles, des milliers d’esclaves ont été exploités sur le territoire français. Un crime contre l’humanité que Gabriel Attal ne veut pas voir tomber dans l’oubli.

« La France regarde son histoire en face. Je souhaite qu’une grande exposition nationale sur la mémoire de l’esclavage soit organisée en 2026. », a commencé le chef du gouvernement, dans un tweet posté ce vendredi.

D’après cette annonce, des dispositifs permettant de retracer cette histoire sombre seront déployés à travers plusieurs régions. Afin que les ravages de l’esclavage soient connus de tous, et reconnus par la République elle-même. Gabriel Attal a eu des mots très forts pour faire passer le message en ligne.

« À la demande de nombreuses collectivités locales, un label pour que les lieux de patrimoine et de mémoire de l’esclavage soient mieux identifiés et mieux connus sera créé. Il n’y aura pas une parcelle de France où cette partie de notre passé sera ignorée. »

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