Dernièrement, nous vous avions déjà conté la colère d’Andréa Bescond sur un sujet similaire. Un fonctionnaire, Yves M., avait été condamné à 18 mois avec sursis pour maltraitance. Perdant également l’autorité parentale sur ses deux fils. Relaxé par la cour d’Appel de Metz, ce dernier a suscité un tollé. Et le parquet a rapidement demandé un renvoi devant la Cour de cassation. Or, lundi 29 avril au soir, une autre affaire est venue entacher la noble profession des forces de l’ordre. Il s’agit de violence conjugale.
Cette fois-ci, les faits ont eu lieu dans l’Oise. Au sein d’un couple de policiers. Face à la justice, les deux conjoints ont admis une relation tumultueuse. Marquée par une forte jalousie, des deux côtés. Or, il semble que Florent (prénom modifié) soit allé bien plus loin que sa compagne. Soupçonneux, l’homme n’a pas hésité à utiliser un logiciel de police pour espionner les allers et venues de celle que nous appellerons Jeanne. Victime de violence conjugale, la policière a finalement décidé de porter plainte à la gendarmerie de Compiègne. Plus de 7 mois plus tard, l’heure du jugement a sonné. Ou presque. Car les magistrats souhaitent que le mis en cause puisse faire amende honorable avant sa condamnation…
Violence conjugale : le fonctionnaire de police pourra faire ses preuves pendant 1 an
En France, les décisions des juges ont parfois de quoi étonner l’opinion. Dans le cas présent, l’affaire paraissait pourtant limpide. En effet, Jeanne et Florent avaient des rapports tendus. Mais la violence conjugale ne faisait pas de doute. Car l’homme n’a pas hésité à pourchasser sa petite amie en voiture lorsqu’elle tentait de fuir. Il a également avoué avoir utilisé des techniques de combat pour la maîtriser, en la plaquant au sol.
« Quand on se disputait, elle était dans un état second. Je l’amenais au sol pour qu’elle se calme. Elle a déjà lacéré une photo de ma famille qu’elle n’aimait pas, menacé d’avaler des médicaments et a pris mon arme de service car elle pensait que je la trompais. », admet le policier.
Lors du dépôt de plainte, sa compagne est arrivée avec des lésions sur les bras. L’enquête révèle aussi que Florent avait dégainé son arme de service lors d’un dîner en famille, il y a quelques mois. Malgré tout, le tribunal ne l’a pas condamné. Au motif que le fonctionnaire avait déjà reçu une sanction disciplinaire. Et qu’un verdict pourrait lui coûter son emploi. Résultat ? Après ces faits de violence conjugale, Florent a un an pour se faire soigner, avec l’interdiction d’entrer en contact avec Jeanne. Pour l’heure, le policier a demandé sa mutation. Il repassera devant le juge le 8 avril 2025. Affaire à suivre…