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Aucune bonne nouvelle en vue concernant les prix à la consommation. Pire encore, le directeur général de Système U, Dominique Schelcher a livré, mardi 18 avril, un pronostic plus ou moins pessimiste. Invité sur le plateau de BFMTV, le patron de Système U a abordé le sujet des prix des produits dans les supermarchés. Ce dernier estime que la hausse dans les rayons alimentaire et hygiène pourrait aller entre 23 % et 25 %. Les détails.
Le PDG de Système U craint une hausse
À en croire le pronostic de Dominique Schelcher, les Français devront renforcer leur budget sur l’alimentation et l’hygiène. Le PDG de Système U estime que le prix des produits les plus essentiels du quotidien va encore augmenter.
Les Français vivent cette constante augmentation depuis près d’un an. Pour les prochaines augmentations, le patron de Système U prévoit une hausse entre 23 et 25 % dans les rayons alimentaires, hygiène, parfumerie et droguerie. Et ce, d’ici la fin du mois de juin 2023.
« Les prix qu’on applique actuellement sont le résultat des négociations commerciales pendant trois mois entre le 1er décembre et le 28 février, et ne se font pas toute l’année », a-t-il expliqué à BFMTV.
Pourtant, le prix de la plupart des matières premières et l’énergie est revenu à son niveau avant le conflit. Les industriels semblent avoir négocié des hausses nettement décalées par rapport à l’évolution des coûts de production.
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Baisse de la consommation chez les Français
Durant son passage sur BFMTV, Dominique Schelcher a confié avoir constaté un changement chez les Français au moment de faire les courses. Les consommateurs auraient commencé à filtrer leurs achats. Ils appliqueront même des restrictions au point de mettre de côté certains produits.
Selon Le Parisien, la consommation dans son ensemble a baissé de 5 % au premier trimestre 2023. Le Parisien a établi un classement des produits les plus mis de côté. Les produits de parapharmacie sont à la première place avec une baisse de -72 % de volume de vente.
Le Parisien place le foie gras frais en deuxième place avec -65 % de vente. Les asperges en conserve sont à la troisième place avec -24,5 % de vente. Les achats de gants en latex ont aussi baissé de -24,5 %. Les huiles bouclent le top 5 des produits les moins vendus durant le premier trimestre de 2023.
L’existence de ces restrictions sur l’alimentation est une situation déplorable pour le PDG de Système U de la France. Ce dernier s’interroge même combien de temps les Français devront accepter une telle situation.
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Dominique Schelcher juge qu’il est nécessaire d’aborder une nouvelle négociation avec les industriels. Il l’a d’ailleurs demandé quand il était au micro de BFMTV. Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a tenu le même discours quand il était sur la chaîne.
Un appel à la réouverture des négociations
Le président-directeur général de Système U a par ailleurs annoncé être prêt à prendre des décisions radicales. Il s’adressait surtout aux marques ne souhaitant pas revoir les prix de leurs produits.
« Nous ferons des choix qui se verront (…) L’époque est à faire des choix plus radicaux, y compris dans cette consommation », a déclaré Dominique Schelcher sur l’antenne BFMTV.
Dominique Schelcher explique ensuite la situation dans les supermarchés en Allemagne. Les enseignes ont supprimé de manière radicale des produits de certaines marques de leurs rayons. Cette décision des enseignes de supermarché soutient les consommateurs.
Le patron de Système U avertit que s’il faut faire pareil, les magasins U le feraient. Cela est déjà arrivé fin mars quand Dominique Schelcher a annoncé ne pas avoir trouvé d’accord commercial avec PepsiCo France. Les magasins U ont alors commencé à retirer les produits de la compagnie.
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Mardi 18 avril 2023, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire est aussi passé sur BFMTV. Bruno Le Maire incite les grandes surfaces et les fournisseurs à établir de nouvelles discussions concernant les prix. Le but de ces nouvelles négociations est de faire baisser le prix de certains produits.
Il faudra aussi éviter que les consommateurs n’encaissent trop de hausses. Le ministre de l’Économie avait déclaré que ces négociations devaient avoir lieu avant la fin du mois de mai 2023. Si cela ne se fait pas, il pourrait les provoquer à Bercy.