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Ces derniers mois, des images et des textes produits par des intelligences artificielles font leur apparition partout sur internet. Cela a engendré l’émergence de nouveaux métiers, dont le prompt engineer ou « ingénieur de saisie » en français. Découvrez tous les détails dans cet article.
En quoi consiste le métier de prompt engineer ?
L’essor de l’intelligence artificielle ou IA entraîne une substitution massive d’emplois. D’après un rapport récent de Goldman Sachs, jusqu’à 300 millions d’emplois pourraient être remplacés par des programmes d’IA dans les années à venir.
Bien que les programmes d’IA risquent de bouleverser de nombreux secteurs professionnels et de remplacer un grand nombre de métiers, de nouveaux métiers pourraient également émerger. Cela va nécessiter des compétences particulières en matière de développement et de gestion de ces technologies.
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Un exemple de ces nouveaux métiers est celui de prompt engineer, ou « ingénieur de saisie ». Ce poste pourrait devenir particulièrement bien rémunéré. Selon l’agence de presse américaine Bloomberg, le salaire annuel moyen pour un ingénieur de saisie pourrait atteindre environ 335 000 dollars (soit environ 303 000 euros).
À quoi peut bien servir un prompt engineer alors que ChatGPT et Midjourney, entre autres, sont disponibles gratuitement et accessibles à tous ? À noter que les deux outils se basent sur des intelligences artificielles.
« C’est la capacité à générer des requêtes ciblées dans des IA, pour améliorer la productivité des professionnels », nous explique Julien Perreon, qui a pour mission de concevoir un générateur d’images pour le compte d’Ouest-France.
Cela avant d’ajouter :
« Le métier a commencé à se développer avec l’arrivée de Dall-E, mais il a pris son envol avec l’arrivée de Chat-GPT 3. »
Un métier qui ne nécessite pas de coder
Il est important de souligner que même si le terme « ingénieur » apparaît dans l’intitulé de ce métier, il n’y a pas besoin d’un diplôme spécifique ni de compétences en codage, selon Julien Perreon. Il affirme qu’il suffit de savoir interagir avec l’IA et que c’est un métier empirique qui s’apprend en pratiquant.
Pour assurer ce poste, il est essentiel de comprendre les subtilités du langage. En particulier lorsque l’on travaille avec des IA générant du texte. En ce qui concerne les IA générant des images comme Midjourney, il est important de connaître certaines choses.
Notamment des compétences en matière d’image, de mise en scène et de graphisme. En résumé, ce métier peut être appris en pratiquant et en acquérant des compétences spécifiques pour travailler efficacement avec l’IA.
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Des requêtes précises pour de meilleurs résultats
Un exemple de requête relativement vague a été effectué sur Midjourney. Cela en utilisant ces trois mots-clés : « tour Eiffel », « automne » et « soleil ». Le résultat de cette requête est une série de quatre photos montrant la tour Eiffel vue de dessous, avec un ciel gris et nuageux. Le rendu final donne une impression sombre, voire inquiétante.
Cependant, une deuxième requête a été effectuée en précisant davantage les termes utilisés. À savoir : « une photographie réaliste de la tour Eiffel par une journée d’automne ensoleillée, prise au Canon EOS R7, 8K. »
Cette fois, les quatre images générées par l’intelligence artificielle montrent la tour Eiffel sous un ciel bleu, avec une perspective plus réaliste. Et des détails tels que les feuilles d’automne et les branches d’arbres.
Il est important de noter que plus la requête est précise et détaillée, plus l’algorithme sera efficace. De nombreux utilisateurs sur LinkedIn vantent les avantages du métier de prompt engineer. Ce dernier consiste essentiellement à comprendre le langage humain, être créatif et avoir un esprit de hacker.
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Les offres d’emploi pour ce métier ont augmenté depuis le début de l’année, selon RMC. En somme, pour maîtriser le prompt et communiquer efficacement avec l’intelligence artificielle, il est essentiel de connaître la langue française et toutes ses subtilités, plutôt que d’être diplômé en sciences.
Les IA accroissent le risque de désinformation
Cette croissance folle des IA pose la problématique de la désinformation. En effet, les images générées par ces outils sont si réalistes que dans un avenir plus ou moins proche, on ne pourra plus distinguer le vrai du faux.
C’est le cas par exemple de la technologie de Deepfake dont ont fait l’objet plusieurs stars d’internet. En l’occurrence des streameuses sur Twitch. Ce qui fait qu’en 2022, Twitch a adhéré au code des bonnes pratiques pour la lutte contre la désinformation de l’UE.
Toujours est-il que si l’on examine de plus près l’engagement de la plateforme de streaming, elle ne met a priori rien en pratique. Les réseaux sociaux développent des logiciels d’IA dans la continuité d’un modèle libéral.
Twitch se défend :
« Nous, on est une offre de service et ensuite l’usager fait ce qu’il veut. »
Ainsi, ils ne prétendent pas être des éditeurs, mais plutôt des hébergeurs de contenus créés par les utilisateurs. Cependant, la réalité est un peu plus complexe que cela, même s’ils défendent cette position. Vous l’aurez compris, il y a encore du chemin à faire.