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La plupart des gens se lèvent peu après le soleil, et se couchent quelques heures après le crépuscule. Mais d’autres préfèrent sortir et vive à la nuit tombée. Et pour gagner de l’argent, ils peuvent compter sur le travail de nuit. Vous avez déjà songé à adopter ce rythme ? Dans ce cas, vous devez savoir que cette décision peut s’avérer plutôt rentable, mais qu’elle nécessite aussi de prévoir quelques inconvénients.
Les avantages du travail de nuit
On parle de travail de nuit dès lors que vous occupez votre poste entre minuit et 5 h, et de travail nocturne, si vous exercez entre 20 h et 7 h du matin, pendant 9 heures d’affilée. À l’usine, dans les hôtels, mais aussi sur les routes ou dans le milieu de médical…de nombreux travailleurs prennent leur service le soir. Si ce rythme peut sembler étrange, il convient beaucoup de Français. Et notamment parce qu’il offre des perspectives très intéressantes.
Adieu la cohue
Tous les matins, dans les grandes agglomérations et au-delà, la circulation peut devenir très dense, de 7 h à 10 h. Et lorsque vient la fin de journée, le même balai reprend, de 17 h à 20 h. Si les embouteillages vous rendent fous, le travail de nuit peut représenter une très bonne solution pour les contourner. Idem, si vous ne supportez plus les métros bondés aux heures de pointes.
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À savoir : restez prudents tout de même, car selon vos horaires, vous ne pourrez pas toujours compter sur les transports en commun à la nuit tombée. Dans ce cas, il vaut mieux avoir votre permis et une voiture personnelle.
Le travail de nuit : une rémunération plus élevée et des temps de repos adapté
En acceptant de faire vos heures, quand la plupart des gens dorment, vous pouvez aussi bénéficier de certains avantages. Notamment :
- Le repos compensateur, qui s’applique dans la plupart des secteurs. Ce dispositif est inscrit dans la loi. Voici comment le site Service Public le décrit :
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« Les travailleurs de nuit occupant un poste de nuit d’une façon continue bénéficient à titre de contrepartie pour chaque semaine au cours de laquelle ils travaillent entre 21 heures et 6 heures d’un repos compensateur d’une durée de 30 minutes par rapport à l’horaire collectif de référence des salariés travaillant en semaine selon un horaire de jour. Ce repos compensateur est majoré de 20 % ces travailleurs de nuit, lorsqu’ils sont âgés de 57 ans et plus. »
- De plus, la plupart des employeurs prévoient une indemnité supplémentaire, en plus de repos compensateur. Néanmoins, cela ne concerne pas les secteurs du travail de nuit, du spectacle, de la presse, ou encore en discothèques.
De meilleures opportunités de carrière
Étant donné que la plupart des gens préfèrent exercer de jour, faire des horaires nocturnes peut vous ouvrir de nombreuses portes. Notamment, en terme d’avancée dans la hiérarchie. En clair, avec le travail de nuit, vous rencontrez moins de concurrence avec d’autres collègues ou candidats. Ce rythme peut donc s’avérer très intéressants si vous voulez gravir les échelons rapidement ou obtenir de belles promotions.
Travail de nuit : quelques bémols à prévoir
Le fait d’avoir un quotidien en décalage avec le reste de la société peut beaucoup plaire aux couche-tard. Mais cela représente une véritable organisation, pour se reposer au mieux et conserver une vraie sociale. Comme nous allons le voir, le travail de nuit posent donc certains problèmes, que vous devrez anticiper si vous optez pour ce rythme.
Vie de famille et socialisation
En faisant ses heures tandis que les autres dorment, vous pouvez avoir du mal à garder des relations régulières avec les membres de votre famille ou encore vos amis. Ainsi, si vous vivez en couple, ces horaires atypiques peuvent vite avoir un impact sur la bonne entente au sein du ménage.
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De plus, le travail de nuit implique de se reposer le jour. Or, entre les travaux des voisins et la tapage qui peut régner dans le foyer, votre sommeil pourrait aussi connaître de nombreuses perturbations.
Travail de nuit et santé
Le fait d’occuper un emploi sur des horaires nocturnes entraînent des risques accrus pour votre santé. En moyenne, les actifs qui exercent en travail de nuit ont davantage de chance de souffrir de divers problèmes, liés à cette vie en décalage :
- Troubles de sommeil et du métabolisme.
- Maladies cardiaques, AVC et tension artérielle
- Diabète et obésité.
- Cancers.
Cela dit, il s’agit seulement de risques, de pathologies qui ne surviennent pas automatiquement. Mais il faut savoir que les salariés bénéficient d’un suivi particulier, avec la médecine du travail, s’ils font des horaires de nuit.
Ainsi, selon l’ANSES, ce rythme représente un facteur de pénibilité à part entière. D’ailleurs, l’agence souligne que la réglementation devrait changer, afin de prendre en compte les impacts du travail de nuit sur l’organisme.
« Par ailleurs, le cadre réglementaire en vigueur devrait être adapté à la protection de la santé des travailleurs de nuit, et le cas échéant, évoluer, en considérant la dimension européenne. L’Agence souligne que la continuité de l’activité économique n’est pas définie à ce jour dans la réglementation. »
Toutefois, le travail de nuit fait déjà l’objet d’une certaine reconnaissance, notamment via le compte personnel de prévention. Le site CSE guide explique très bien ce système.
« Le travail de nuit est également un facteur de pénibilité pris en compte dans le cadre du compte pénibilité. Il permet au salarié d’acquérir des points pénibilité à partir de 120 nuits par an. Ces points peuvent être convertis en heures de formation, en réductions du temps de travail ou en trimestres de retraite. »