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Sylvie Vartan est une artiste incontestée de la chanson française. Elle a publié des tubes célèbres comme Tous mes copains, Qu’est-ce qui fait pleurer les blondes ou J’ai un problème. Elle a grandi en Bulgarie alors que le pays était en grande difficulté. Sa famille a déménagé dans la capitale, Sofia, après avoir perdu sa maison. Après quelques années sous le régime communiste, les parents de Sylvie Vartan sont décidés à quitter le pays. Suivant les conseils de son grand-père, Robert, ils partent vivre en France. Toutefois, la star n’a jamais pu dire au revoir à son aïeul. Découvrez les confidences de Sylvie Vartan du 16 février 2023 sur le sujet.
« Je n’ai même pas eu le temps de dire au revoir à mon grand-père »
À 8 ans, la mère de David Hallyday a quitté la Bulgarie pour s’installer en France. C’était aussi la dernière fois qu’elle avait revu son grand-père paternel, Robert. Elle aborde le sujet dans les colonnes du magazine Gala, sorti ce jeudi 16 février 2023.
« Mon enfance en Bulgarie, sous la dictature stalinienne, est présente, en permanence. […] Comme beaucoup d’autres, nous vivions à l’époque avec mes grands-parents », explique-t-elle. Une époque difficile pour sa famille.
Les souvenirs de son grand-père sont encore très vifs. Elle se souvient que ce dernier s’habillait toujours de façon élégante et aimait beaucoup la culture française.
« Je l’entends encore me chanter Le soleil a rendez-vous avec la lune de Charles Trenet, en français, alors qu’il ne nous parlait qu’en bulgare. »
Ce sont des moments tendres qui ont pris fin brusquement, car ses parents l’emmènent quitter le pays.
« Je n’ai même pas eu le temps de dire au revoir à mon grand-père, parce que tout s’est fait dans une grande fébrilité. […] Quand le train a quitté la gare, que j’ai vu disparaître l’image de mon grand-père, c’était horrible. C’est là que tout a basculé, en fait : l’enfance est partie, elle est restée avec lui sur le quai », se rappelle l’ex-compagne de Johnny Hallyday.
Sylvie Vartan : un concert en Bulgarie pour rendre hommage à Robert
Sylvie Vartan et ses parents ont plusieurs fois essayé de retrouver son grand-père Robert. Malheureusement, elle ne le reverra plus du tout.
« Plus tard, mes parents ont enregistré des demandes pour essayer de faire venir mes grands-parents en France mais mon grand-père est mort avant », a raconté l’interprète de La plus belle pour aller danser.
Alors afin de rendre hommage à son aïeul, la septuagénaire est revenue dans son pays natal.
« J’ai chanté là-bas. Ça a été le concert le plus bouleversant de ma vie, les moments les plus forts que j’aie partagés avec le public : tout le monde pleurait… et moi avec, » explique-t-elle.
Sylvie Vartan a aussi profité de son passage pour revoir la Bulgarie et des lieux importants pour elle.
« Ce concert m’a permis de retrouver les lieux de mon enfance, de revoir la maison de mon grand-père et de me recueillir sur sa tombe. […] Je me dis que ses soucis, ses angoisses doivent être apaisés si mon grand-père voit combien j’ai été privilégiée et gâtée par la vie, et combien ma passion m’apporte toujours autant d’équilibre et de bonheur », affirme-t-elle.
Ce grand bouleversement dans la vie de Sylvie Vartan
En allant vivre en France, Sylvie Vartan a quitté sa maison, son pays et son grand-père.
« Je crois que c’est à cet instant que je suis devenue une grande personne, que j’ai perdu mes rêves d’enfant d’une certaine manière. J’ai vu mon grand-père courir après le train en pleurant et en agitant son mouchoir. C’était un homme âgé. Nous savions que nous ne le reverrions jamais, » a-t-elle confié, dans Paris Match, il y a quelques années.
C’était en 1952, son grand-père n’a pas pu les rejoindre à cause du rideau de fer.
« Mon père a pu avoir un passeport uniquement parce qu’il était né en France. L’ambassadeur de France lui a établi des papiers. Nous étions seuls jusqu’à la frontière, » a-t-elle souligné.
Toutefois, la fillette qu’elle était, savait que c’était une opportunité à ne pas lâcher.
« Ce voyage tellement attendu s’est transformé en quelque chose de terriblement douloureux pour moi, d’insupportable. J’aimais tellement mon grand-père… »