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En France, les habitants ont la chance de pouvoir compter sur l’Assurance-maladie. Cet organisme couvre des besoins essentiels au sein de la population. Cela inclut le remboursement des consultations, des soins et des médicaments. À condition d’avoir une ordonnance ou un justificatif. Cette administration indemnise aussi les travailleurs absents pour raison de santé. Même si l’indemnisation va bientôt se réduire, pour les agents publics comme pour les salariés.
Or, le 30 octobre dernier, le Premier ministre, Michel Barnier, a signé un décret pour aller plus loin. Ainsi, bientôt, les médecins devront rendre des comptes à l’Assurance-maladie. En justifiant leurs prescriptions médicamenteuses. Sans quoi, les patients n’auront pas droit à un remboursement. Alors en pratique, voici tout ce qui va changer pour les malades et les soignants…
L’Assurance-maladie veut en savoir plus
Cette mesure était déjà prévue dans un article de la loi du 26 décembre 2023. Elle concerne :
« La prise en charge par l’Assurance maladie d’un produit de santé et de ses prestations éventuellement associées. »
Le médecin devra transmettre des détails à l’Assurance-maladie :
« sur l’ordonnance ou sur un formulaire prévu à cet effet par le professionnel de santé d’éléments relatifs aux circonstances et aux indications de la prescription. »
Cela dit, cette obligation ne vaudra pas dans tous les cas, mais :
« lorsque ce produit et, le cas échéant, ses prestations associées présentent un intérêt particulier pour la santé publique, un impact financier pour les dépenses d’assurance maladie ou un risque de mésusage. », explique le site Merci pour l’Info.
Le cas échéant, le docteur devra compléter l’ordonnance ou rédiger des précisions sur un imprimé à joindre à sa prescription. De là, l’Assurance-maladie pourra vérifier :
« si la prescription respecte les indications ouvrant droit au remboursement (…) aux recommandations de la Haute autorité de santé (HAS). »
Les médecins montent au créneau
Naturellement chez les soignants, cette nouveauté n’amuse pas les syndicats. Ils estiment que cette mesure de l’Assurance-maladie ne va pas leur faciliter la tâche.
« [cela] va directement aggraver les difficultés d’accès aux soins et augmenter les pertes de chances des patients en raison d’une surcharge de travail administratif, injustifiée et chronophage. », commente l’UFML.
Ils dénoncent un dispositif destiné à « restreindre les prescriptions médicales ». Et ce, sans tenir compte de l’intérêt des malades. De ce fait, l’UFML incite les médecins à désobéir pour protester. A priori, l’Assurance-maladie veut surtout encadrer certains traitements comme les antidiabétiques (Ozempice, Trulicity). C’est du moins ce que précise Thomas Fâtome, le directeur général de la CNAM.
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