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Quand on parle des aides de l’État, vous pensez immédiatement au RSA, ou la prime de Noël ? Surtout si vous n’y avez pas droit au regard de vos revenus. Et pourtant, en France, la collectivité offre quotidiennement des services aux citoyens. Comme l’école gratuite. Mais aussi le remboursement des soins de santé.
Résultat ? Pour certains, ces coups de pouce tombent sous le sens. Si bien qu’ils oublient qu’il s’agit bel et bien d’aides de l’État. Problème : le déficit du pays préoccupe le nouveau Premier Ministre. Michel Barnier cherche désormais à économiser des dizaines de milliards d’euros. Aussi, il est important de connaître le coût de toutes ces mesures, devenues incontournables dans nos vies.
Aides de l’État : des montants souvent méconnus
Cette semaine, les caméras de TF1 se sont rendues dans une boutique d’optique « Lunettes pour tous à Paris ». Sur place, elles ont filmé un homme, venu choisir une nouvelle paire pour corriger sa vue. Un modèle à 153 euros. Un prix auquel il avoue ne pas prêter attention. En effet, avec le dispositif 100 % santé, ce patient n’a pas eu à débourser un centime. Là encore, grâce aux aides de l’État.
« Si on a l’ordonnance, la carte vitale et la mutuelle, c’est parfait. La personne, ça lui coûte rien. », confirme Guillaume, en poste chez Lunettes pour tous.
Même constat auprès de Christophe, interviewé par les journalistes de la chaîne. Avec son épouse et ses deux enfants, ce père de famille peut compter sur 198 euros d’APL. Un coup de pouce de taille, pour régler son loyer mensuel de 665 euros.
« Effectivement, c’est quand même 200 euros de moins à sortir de notre poche. Je pense que sinon ce serait compliqué pour le reste du mois. Ça fait un caddie quand même. Ça nous a aussi permis de changer le frigo qui nous a lâché. »
Là encore, il s’agit d’aides de l’État. Ces prestations destinées au logement des plus modestes ont d’ailleurs grimpé de 3,26 %. En 2023, les APL ont coûté plus de 13 milliards à la France.
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Financer la mobilité des Français
D’autres dispositifs existent également. Notamment pour rendre les titres de transport plus accessibles. Ainsi, entre le prix d’un ticket de train et son coût réel, il y a souvent un écart important.
« Quand un voyageur achète un billet pour un trajet en TER, il paye à peu près 25% du coût réel du billet. Donc concrètement pour un service qui coûterait 10 euros globalement, le voyageur paiera 2,50 euros. Le reste est financé par la région. », révèle Fatma Rahil, directrice du service finances, juridique et contrat chez SNCF Voyageurs.
Parmi les aides de l’État méconnues, citons aussi le leasing social. Ce dispositif permet aux Français d’utiliser des véhicules électriques pour une centaine d’euros par mois. Avec des financements allant jusqu’à 13 000 euros par engin ! Victime de son succès, la mesure a pris fin après seulement quelques semaines.
« L’enveloppe budgétaire de 250 millions d’euros, prévue initialement, a explosé de plus de 400 millions d’euros. Il a fallu dire stop au risque de faire sauter la banque. », explique François Tarrain, qui exerce comme rédacteur en chef adjoint chez Auto Plus.
Précisons tout de même que toutes ces aides de l’État ne sont pas un cadeau. En France, les contribuables paient beaucoup d’impôts. Ce qui leur permet normalement d’exiger des services publics à la hauteur de leurs efforts. Il ne s’agit pas d’un caprice, mais bien d’un droit. En moyenne, en 2023, chaque foyer fiscal a réglé environ 4 600 euros d’impôts.