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En France, les habitants ont (encore) la chance de bénéficier de plusieurs avantages. Comme la Sécurité sociale, les aides de la Caf et de la MSA ou encore les indemnités chômage. Enfin, il ne s’agit pas de cadeaux. Mais bien d’acquis sociaux, pour lesquels tout le monde cotise. De ce fait, quand vous vous retrouvez sans emploi, vous profitez simplement des droits que vous avez gagnés en travaillant.
En avril dernier, Gabriel Attal avait confirmé la mise en place de sa réforme du chômage. L’objectif ? Durcir les conditions d’indemnisation. Pour mieux remettre les Français en emploi. Sauf que depuis ces déclarations, beaucoup de choses ont changé. Désormais, c’est Michel Barnier qui intervient comme Premier ministre. Et la réforme n’a toujours pas eu lieu. Pour les chômeurs, les conditions demeurent les mêmes qu’en 2023. Et a priori, rien ne bougera jusqu’au 31 décembre prochain. On fait le point !
Chômage : quelles sont les conditions en vigueur jusqu’en 2025 ?
De nos jours, pour percevoir l’Allocation de retour à l’emploi, il faut remplir quelques critères :
- Avoir travaillé au moins 6 mois sur les 24 derniers mois (pour les personnes ayant 18 à 53 ans).
- Ou avoir travaillé au 6 mois sur les 36 derniers mois (si vous avez 53 ans ou plus).
- Être au chômage à la suite d’un licenciement, d’une fin de contrat (CDD), d’une démission posée pour suivre un conjoint ou d’une rupture conventionnelle.
Attention ! Une fois inscrit auprès de France Travail, on ne peut pas compter indéfiniment sur les allocations !
- Pour les moins de 53 ans, l’indemnisation ne peut pas durer plus de 18 mois.
- Pour les personnes ayant entre 53 et 54 ans, la durée passe à 22,5 mois.
- Les personnes ayant 55 ans et plus peuvent percevoir les indemnités chômage pendant 27 mois maximum.
- Être inscrit auprès de France Travail et respecter ses obligations : rendez-vous avec des conseillers, déclaration mensuelle en ligne…
Au printemps dernier, Gabriel Attal souhaitait réduire la durée d’indemnisation pour les chômeurs, dès le 1ᵉʳ décembre 2024. Avec sa réforme, avec un taux de chômage inférieur à 9 %, voici les durées qui devaient s’appliquer :
- 15 mois maximum pour les moins de 57 ans
- 22,5 mois pour les 57 ans et plus
Par ailleurs, l’ancien Premier ministre voulait allonger la durée de cotisation.
- Les personnes de moins de 57 ans auraient dû justifier de 8 mois de travail sur les 20 derniers mois pour prétendre au chômage.
- Les plus de 57 ans auraient dû justifier de 8 mois de travail sur les 30 derniers mois.
Quelle réforme ?
Finalement, Gabriel Attal avait reculé, en prolongeant les règles du chômage jusqu’au 31 juillet 2024. Dans un contexte politique troublé, la réforme avait ensuite été reportée au 31 octobre 2024. Mais on sait maintenant qu’il n’y aura aucun changement avant le 31 décembre prochain. Aujourd’hui, la proposition portée par l’ancien chef du gouvernement semble mise au placard.
À présent, l’exécutif a accordé un délai aux partenaires sociaux. Ils ont jusqu’au 15 novembre prochain pour tomber d’accord sur de nouvelles règles concernant l’indemnisation chômage. Les débats ont démarré le 22 octobre dernier, avec une consigne de la ministre du Travail. En effet, Astrid Panosyan-Bouvet souhaite que ce nouvel accord permette de dégager 400 millions d’économies par an. En comparaison avec l’accord signé en 2023 par les syndicats et le patronat.
Rappelons cependant qu’aux dernières nouvelles, l’Unédic, qui verse les indemnités chômage, n’était absolument pas en déficit. L’organisme était même excédentaire en 2023. Reste à savoir ce que les partenaires sociaux proposeront dans les prochaines semaines…