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Au rayon café, les Français ont le choix. Il y a les références typiquement italiennes. Comme San Marco ou Lavazza. Les marques devenues cultes comme Carte Noire ou Grand-mère. Et parmi tous ces grands noms, pendant des décennies, certains consommateurs ont pu compter sur les Cafés Legal. Malheureusement, cette petite marque a connu bien des revers ces dernières années.
De 2008 à 2018, l’entreprise a circulé, de main en main. De quoi semer l’angoisse parmi les 120 employés des Cafés Legal. Jusqu’en juin 2023, l’usine située au Havre a appartenu au célèbre homme d’affaires Michel Ohayon. Entre 2022 et 2023, elle a perdu 25 millions de chiffre d’affaires. Après quoi, les salariés ont repris espoir, quand la marque est tombée dans l’escarcelle du groupe FnB. Malheureusement, aujourd’hui, la société se trouve de nouveau en difficulté… Et que dire des autres marques détenues par le groupe FNB ?
Après les Cafés Legal, d’autres marques en péril ?
Si vous n’êtes pas un expert du monde des affaires, commençons par clarifier deux ou trois choses. FNB est un fonds d’investissement français, qui soutient plusieurs PME (françaises) de l’agroalimentaire. Ainsi, le groupe est actionnaires majoritaires pour (entre autres) :
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- Les Cafés Legal (jusqu’à cette semaine)
- Naturnes (alimentation pour nourrisson)
- Les fromageries Terre d’or
- Les charcuteries Henri Raffin
- Les produits à base de fruits Valade (compotes, confitures…)
- Mousline (dans le giron de Nestlé jusqu’en 2022).
Alors, si les Cafés Legal sont en déroute, faut-il s’attendre à ce que toutes les PME détenues par FNB subissent le même sort ? Pas vraiment. Si le torréfacteur du Havre a vacillé, c’est surtout à cause du marché…
La hausse des cours : un coup dur pour la marque
En novembre 2023, Christophe Pouyès, qui préside les Cafés Legal, semblait encore optimiste.
« Avec l’essor du grain, le café vit sa troisième révolution industrielle et les marques historiques de torréfaction ont une carte à jouer. »
Malheureusement, sur les marchés internationaux, les cours du café ont flambé. En cause ? Des récoltes perturbées par le climat et les incendies, au Brésil et au Vietnam. Des circonstances rudes, qui ont accentué les difficultés des cafés Legal. En effet, dans ce contexte, ils n’ont pas pu afficher un prix compétitif. Pour la PME, l’avenir paraît sombre. Car elle doit aussi composer avec une dette d’environ 20 millions d’euros. Ce qui pourrait décourager les repreneurs. D’où le placement de l’entreprise en redressement judiciaire.
Quid des autres marques du groupe FNB ?
Le fonds d’investissement se veut rassurant pour les autres PME dont il est actionnaire majoritaire. Si vous êtes fan des purées Mousline, vous pouvez donc vous rassurer.
« Pas d’effet pour les autres marques. », a déclaré FNB
En ce qui concerne les Cafés Legal, le tribunal de commerce de Paris est en quête d’un énième repreneur. Affaire à suivre…