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Avec ses millions d’habitants, ses kilomètres de bouchons et son périphérique… Notre capitale a un sérieux problème de pollution atmosphérique. Or, la Métropole du Grand Paris est bien décidée à agir pour endiguer ce fléau. À la fois pour la santé des parisiens, et pour préserver l’environnement. Avec un levier : la régulation de la circulation automobile sur le territoire. Résultat ? Dans peu de temps, de nombreuses voitures n’auront plus l’autorisation d’y rouler. Et ce, en raison de la quantité de CO2 qu’elles relâchent… On fait le point tout de suite !
Ces automobiles n’auront plus leur place dans la ville lumière…
Au 1ᵉʳ janvier 2025, la Métropole du Grand Paris va aller un cran plus loin dans la lutte contre la pollution. À partir de cette date, les véhicules Crit’Air 3 ne pourront plus entrer dans le périmètre de l’A86. En clair, ces automobiles n’auront plus accès à la capitale et à ses alentours. Au départ, cette mesure devait prendre effet en juillet 2022. Sauf qu’entre-temps, elle a fait l’objet de deux reports. Or, désormais, le ministère de la Transition écologique l’affirme : elle entrera bien en vigueur en janvier prochain.
De nombreux Français risquent d’en vivre les conséquences. Puisque 560 000 automobiles sont touchées par cette nouvelle réglementation. Ce qui représente 22 % des voitures immatriculées en France. Dans ces conditions, on comprend mieux pourquoi la mesure a été repoussée deux fois ces dernières années.
Une mesure chimérique ?
Même si l’interdiction portant sur les automobiles Crit’Air 3 entre bien en vigueur, elle semble difficile à faire respecter. En effet, la Métropole du Grand Paris compte sur des radars automatiques pour détecter les infractions. Mais ces appareils n’entreront en service qu’à partir de 2026. D’ici là, il faudra donc compter sur la bonne volonté des conducteurs. Les pouvoirs publics restent confiants. Étant donné qu’ils font déjà preuve d’un certain respect, pour ce qui est de la réglementation sur les voitures Crit’Air 4 et 5.
Même si peu de contraintes pèsent sur les conducteurs en pratique, leurs comportements évoluent. Ou plutôt, ils changent d’automobiles, pour le mieux. Ainsi, de 2022 à 2023, les autorités ont recensé moins de nouveaux véhicules immatriculés. Avec néanmoins une hausse du nombre de voitures propres (Crit’Air E). Au nombre de 16 000 en 2020, elles étaient 42 000 en 2023.
Cette tendance reflète une transition, sur les modes de déplacement, dans la Métropole du Grand Paris. Avec un objectif radical : empêcher la circulation des véhicules thermiques dans la capitale, à l’horizon 2030. Une évolution qui suit les directives de l’UE. Avec comme ambition l’interdiction des automobiles à moteur thermique dès 2035…