Hausse d’impôts : si la classe moyenne y échappe, êtes-vous concerné ?

Le nouveau Premier ministre n'exclut pas de lancer une hausse d'impôts. Mais certains foyers pourraient être épargnés. Alors à quoi s'attendre ?

Après deux mois de brouillard politique, Emmanuel Macron a finalement nommé Michel Barnier au poste de Premier Ministre. Avant même de former son gouvernement, il a immédiatement commencé son travail à Matignon. Avec un premier point d’alerte : l’état catastrophique des finances publiques. Il faudrait moins de dépenses… Et plus de recettes. Dans ce contexte, une hausse d’impôts est parfaitement envisageable. De son côté, Gabriel Attal a déclaré que son successeur n’augmentera pas la fiscalité des travailleurs et des classes moyennes.

Mais comment comprendre cette promesse ? Quid des salariés avec de très hauts revenus ? Et surtout, qui fait partie de la classe moyenne ? L’employé administratif, rémunéré 1500 euros par mois ? Le directeur commercial, avec un salaire de 4 500 euros ? Où commence et où s’arrête ce groupe social, qui resterait à l’abri de la prochaine hausse d’impôts ? En réalité, les sociologues n’ont jamais donné de définition claire et unique sur le sujet. La classe moyenne est aussi une affaire de représentations et jugements individuels. Du côté de Bercy, le ministère parle de « la population située au centre de l’échelle sociale ». Sans donner plus de précision. Rappelons que l’an dernier, Gabriel Attal tenait le même discours sur :

« Les Français qui ne comptent que sur leur travail pour vivre, pas sur les aides ni sur un gros patrimoine. »

Alors, faites-vous partie des chanceux ? On fait le point tout de suite !

Est-ce que la future hausse d’impôts pourrait vous pénaliser ?

Allons voir du côté de l’Élysée. Car, si Emmanuel Macron ne tient pas toujours toutes ses promesses, il s’exprime régulièrement dans les médias. Contacté par L’Opinion des revenus en 2023, il avait situé la classe moyenne « entre 1 500 et 2 500 euros ». Avec cette formule :

« Ceux qui sont trop riches pour être aidés et pas assez riches pour bien vivre. »

Si le gouvernement suit cette ligne, les Français dans ces tranches de revenus ne seront pas touchés par une prochaine hausse d’impôt. Mais là encore, tout peut changer très rapidement, l’actualité politique ne cesse de nous le prouver depuis quelques mois.

En réalité, pour aborder le concept de classe moyenne, il faut surtout se fier aux chiffres de l’INSEE. Or, l’institut estimait le salaire médian à 2 091 euros net par mois sur l’année 2022. En clair, parmi les salariés du secteur privé, 50 % gagnent moins de 2 091 euros, tandis que les 50 % restants ont un salaire plus élevé. De son côté, l’Observatoire des inégalités considère que les travailleurs payés de 1 500 à 2 700 euros par mois font partie de la classe moyenne. Cela dit, s’il fallait réellement prédire les impacts d’une prochaine hausse des impôts, ces chiffres ne suffiraient pas. Et pour cause : le fisc tient compte des revenus et de la composition du foyer. Ainsi, un couple avec 4 enfants vivant avec 3 000 euros par mois, peut payer moins d’impôts qu’un célibataire qui en gagne 1 900 euros… Difficile, donc, de donner des réponses. D’autant qu’à l’heure où nous écrivons ces lignes, Michel Barnier révèle tout juste son nouveau gouvernement.

Sources : capital.fr

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