Élément essentiel à la vie, l’eau fait partie des ressources dont on ne pourrait se passer. On estime que dans les années à venir, elle sera l’une des composantes de l’explosion des conflits dans le monde. De fait, certains États, à l’instar de l’Éthiopie et de l’Égypte, ont d’ores et déjà commencé à voir leurs relations diplomatiques s’envenimer à cause de l’eau. À une autre échelle, cette molécule a la fâcheuse tendance à stocker avec facilité les polluants. Notamment ceux dits éternels. De ce fait, il paraît logique que les particuliers souhaitent, en plus du travail de filtration public, obtenir l’eau la plus pure possible. Tant son aspect indispensable en fait aussi une haute source de mortalité. D’après une enquête de France Bleu et Radio France :
« 89 échantillons prélevés et testés en laboratoire, contenaient des polluants éternels (PFAS), dont certains en trop grande quantité, cancérogènes et interdits. »
Cette situation pose de sérieux problèmes sanitaires. Et surtout sur les solutions pour filtrer l’eau à domicile. On vous fait le point.
Quelles solutions pour une eau saine ?
Concernant les carafes filtrantes… Le consensus n’est toujours pas établi chez les spécialistes. Bien que 20% des foyers en soient équipés, l’Agence nationale de sécurité sanitaire indique dans l’un de ses rapports datant de 2017 :
« Si les résultats disponibles montrent que la plupart des carafes filtrantes respectent les préconisations des normes concernant la diminution de l’odeur, la saveur, des concentrations en chlore, plomb et cuivre, ces données ne permettent pas d’évaluer l’efficacité réelle de toutes les carafes filtrantes commercialisées. »
De leur côté, Mathieu Ben Braham et Alfred Bernard, chimistes, ont souligné que les carafes filtrantes sont utiles face à :
« certains types de polluants éternels, ceux qui ont une chaine plus longue (composés de plus d’atomes, ndlr), mais pas toujours de façon efficace »
Cela dit, faut-il respecter les conseils d’emploi en remplaçant le filtre dès que nécessaire. D’ailleurs, pour les utilisateurs de charbon actif dans l’eau, Alfred Bernard souligne :
« Si on jette les cartouches de charbon actif dans la poubelle, ça se retrouve dans la nature. Il faudrait les collecter et les brûler au-delà de 1.200 degrés »
Dans le cas d’une installation d’un filtre au charbon actif sous l’éviter, un problème de « surconsommation » se pose. Puisque l’eau n’a pas nécessité d’être toujours filtrée. Dans le cadre d’une utilisation ménagère par exemple. De plus, mauvaise nouvelle pour les écolos en herbe :
« Si on jette les cartouches de charbon actif dans la poubelle, ça se retrouve dans la nature (NDRL : Avec les polluants emprisonnés avec). Il faudrait les collecter et les brûler au-delà de 1.200 degrés »
La solution idéale resterait l’investissement dans un osmoseur. Ainsi, 60 millions de consommateurs explique :
« Seul dispositif à destination des ménages capable de filtrer les polluants, les métaux lourds et autres produits chimiques contenus dans l’eau courante »
Des propos validés par le professeur de l’université de Louvain Alfred Bernard. Ceci dit, son coût d’achat et d’installation pouvant grimper jusqu’à 500 euros rend son accessibilité compliquée pour les petites bourses. Dans ce cas, vous pourriez opter pour les bouteilles en plastique… Mais d’un point de vue écologique, ce n’est pas la meilleure solution. Par ailleurs, cela vous expose à des doses élevées de micro-plastiques. Causant à termes de dommages sur votre santé.