De nos jours, on entend fréquemment que les retraites ne sont pas suffisamment conséquentes pour garantir une vie décente au senior. En particulier quand ils ont fait carrière au SMIC, comme ouvrier ou employé. Et ce, même avec un parcours professionnel de 40 ans ou plus, et suffisamment de trimestres validés. Mais dans le cas de cette Vendéenne, qui ne perçoit que 37,21 euros de pension, les choses sont différentes.
Âgée de 69 ans aujourd’hui, cette dame a témoigné dans le journal Ouest-France. Tout au long de sa vie, elle n’est pas restée inactive. Loin de là. Mais sa carrière atypique ne lui a pas permis de cotiser auprès d’une caisse de retraite. Ou seulement de façon minime. Son histoire, elle a accepté de la raconter. Mais vous allez voir qu’elle n’est pas la seule à se retrouver dans une situation difficile après des années de labeur…
Retraite et travail non déclaré
L’erreur de cette dame originaire de la Vendée ? Avoir prêté main forte à ses proches, au lieu d’aller se faire embaucher ailleurs. Tout a commencé dans sa jeunesse, lorsqu’elle a pris l’habitude d’aider son papa, alors fabricant de matelas.
« Je bossais avec mon père… c’était dur, mais ça ne m’a pas tuée (…) C’était la famille, donc je n’allais pas exiger de papa qu’il me déclare. C’était comme ça. »
Une fois en couple, elle a donné un coup de main à son mari, qui tenait un garage. Secrétariat, tenue de caisse, comptabilité… Autant de tâches qu’elle a réalisé sans rechigner. Mais sans rien cotiser non plus. Puisqu’à l’époque, rien n’obligeait les entrepreneurs à déclarer leurs conjoints collaborateurs. Malgré tout, la retraitée pourrait percevoir l’Allocation de solidarité aux personnes âgées. Mais elle préfère renoncer à cette aide, pour préserver l’héritage de ses enfants. Elle vit donc auprès de ses petits-enfants, avec ses quelques économies. Et ses 37,21 euros mensuels de pension, obtenus autrefois en allant porter des télégrammes.
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En moyenne, dans les Pays de la Loire, les femmes ont des retraites inférieures de 22 % à celles des hommes. Or, peu à peu, la loi évolue pour préserver les droits de tous les travailleurs. Depuis 2006, les conjoints collaborateurs ont la possibilité de cotiser. Et depuis 2022, les chefs d’entreprise ont l’obligation de les déclarer.