Né en 1979, Matthieu Lartot travaille pour le service des sports de France Télévisions depuis le début des années 2000. Il a donc un sacré expérience en la matière. Or, il y a quelques mois, le journaliste a eu le droit à une grosse vague de soutien de la part des collègues et du public. Et pour cause : confronté à une récidive de son cancer, il a dû se faire amputer la jambe droite. Après cette intervention, il a même pu compter sur Thomas Sotto et Michel Drucker. Or, ce 31 août au soir, sur le plateau de Quels Jeux !, il a choisi de lancer un pavé dans la mare, pour les athlètes en situation de handicap…
Matthieu Lartot dresse un constat sans appel
Depuis 1960, les épreuves paralympiques ne cessent de progresser. Montrant que les maladies et les infirmités n’empêchent pas de devenir un champion. Mais alors que les Jeux Paralympiques 2024 se déroulent à Paris, beaucoup de gens demeurent assez critiques sur cette compétition. Certains y voient de bonnes intentions, mais pas encore de réelle inclusion pour les sportifs souffrant d’un handicap. Invité dans Quels Jeux !, samedi soir, Matthieu Lartot a donné son avis, sans langue de bois. Pour lui, l’aspect financier a une grande importance. Car il peut freiner de nombreux athlètes paralympiques.
« Les lames de sport, les fauteuils que l’on voit avec le rugby-fauteuil, le basket-fauteuil, ça coûte cher. Ça coûte très cher, ce n’est pas remboursé par la Sécurité sociale. S’il n’y a pas de partenaires, s’il n’y a pas de grandes entreprises qui se mobilisent, vous fermez l’accès aux personnes en situation de handicap. Là, on est en train de créer des vocations. Il y a des gamins qui rêveraient d’aller faire du rugby-fauteuil. Il faut des référents handicap qui puissent les accueillir. Il faut qu’ils aient accès à ce type de matériel. », a déclaré le journaliste.
Passionné de sports, et personnellement touché par le handicap, il connaît bien les enjeux :
« Sachez quand même que les athlètes paralympiques, par exemple en rugby-fauteuil, ils vont faire leur fauteuil sur-mesure aux Etats-Unis, ça coûte de l’argent. Alors eux, ils ont les aides qu’il faut aujourd’hui. Et encore, il y a encore du boulot… Mais voilà, c’est tout ça qu’il faut changer en fait. »
Face à Matthieu Lartot, Léa Salamé semblait parfaitement d’accord avec ses arguments.
« Vous avez raison. Et c’était important ! Parce qu’on a lu aussi votre interview dans « L’Equipe » ce matin, on s’est dit : « Il faut absolument qu’il passe sur le plateau juste pour nous redire ça », mon cher Matthieu. »
De son côté, le journaliste sportif a souhaité saluer les actions menées par un célèbre tennisman en fauteuil.
« Moi je m’inscris humblement dans ce tout ce qu’a fait Micka [NDLR : Michaël Jeremiasz] depuis des années qui a été essentiel. »
Bien décidé à rendre justice aux autres, Matthieu Lartot a aussi félicité Ludivine Munos. Cette nageuse paralympique a déjà eu l’occasion de briller aux Jeux d’Atlanta, Sydney et Athènes. Également présente dans Quels Jeux ce 31 août, elle a eu une magnifique initiative pour rendre l’événement plus inclusif.
« Ludivine, elle fait des choses extraordinaires, on lui doit beaucoup. Vous savez cette petite phrase qu’on entend depuis le début des Jeux « Si vous pouvez vous lever » au moment des hymnes. Ludivine, c’est elle qui a eu cette idée-là, on lui doit. Mais ce n’est pas anodin, donc bravo pour ça ! »