Fruits et légumes : les prix reculent, mais jusqu’où ?

Quand on veut rester en bonne santé, il faut nécessairement manger des fruits et légumes. Bonne nouvelle : ils sont parmi les rares produits à connaître une baisse de prix.

Afficher les titres Masquer les titres

Après deux années noires, le pouvoir d’achat des Français est à bout de souffle. L’électricité, le gaz, le carburant, les assurances, la nourriture, les fournitures scolaires : tout coûte bien plus cher qu’en 2022. Or, il s’agit de dépenses inévitables pour les ménages. Résultat ? Certaines familles plongent dans une précarité qui n’en finit plus. Heureusement, au milieu du marasme, les fruits et légumes connaissent une embellie. Et pour cause : leurs prix ont globalement baissé. Une surprise pour beaucoup de consommateurs.

Des fruits et légumes moins chers : la fausse bonne nouvelle ?

C’est une tendance que l’on pensait impossible. Après des mois d’inflation, la valse des étiquettes repart légèrement à la baisse dans le rayon fruits et légumes (hors bio). L’association Familles Rurales vient d’effectuer des relevés de prix. Et après des augmentations sans trêve (à hauteur de 25 %) entre 2021 et 2023, il y a du mieux pour les consommateurs.

  • Les citrons coûtent 19 % moins chers que l’an dernier.
  • Les carottes ont enregistré une baisse de 14 %
  • Les tomates grappes ont aussi vu leur prix diminué de 31 %

Une évolution inespérée dans une époque marquée par les mauvaises nouvelles et les augmentations tarifaires. En moyenne, Familles Rurales évalue entre 5 et 9 % la réduction des prix sur les fruits et légumes. La baisse n’atteint que 3 % pour les légumes de la filière bio. Les fruits issus de l’agriculture biologique, eux, coûtent plus cher qu’en 2023 (+3 %). Un constat nuancé par l’association. En effet, les cerises faussent un peu ce calcul. Puisque leur prix a connu une augmentation de 22 % en un an…

 » En la retirant, le prix moyen des fruits bio baisse de 4 % »

Familles Rurales rappellent aussi que la diminution de 5 à 9 % ne doit pas faire oublier les exceptions. Comme les abricots, les laitues et les concombres ont vu leur tarif augmenter. De plus, la fameuse baisse que l’on mesure aujourd’hui n’efface pas les longues périodes d’inflation que nous avons traversé. En clair, cette tendance ne permettra de revenir aux tarifs mesurés avant 2022. Pour illustrer son propos, l’association rappelle l’évolution à long terme du coût des fruits et légumes, depuis 2014 :

« Le prix des fruits a augmenté de près de 50 % et celui des légumes de plus de 67 % (…) le salaire moyen par tête n’a progressé que de 22 % »

Une fois posé comme ça, le calcul paraît tout de suite plus clair. Mais Familles Rurales constatent également que dans tous les milieux, la verdure a de moins en moins d’adeptes.

« Baisse préoccupante de la consommation de fruits et légumes (…) quelle que soit la catégorie socioprofessionnelle. »

Et après ?

En renonçant à ces aliments essentiels pour des raisons budgétaires, les consommateurs y laissent leur santé. Aussi, l’association invite les responsables politiques à agir en amont. Pour éviter de devoir traiter des malades dans le futur.

« Pour redonner du pouvoir d’achat, rendre accessible à tous une alimentation saine et ainsi éviter des pathologies coûteuses en dépenses de santé publique. »

Ainsi, les recommandations de Familles Rurales, on retrouve :

  • L’encadrement des prix sur 50 produits de base (ce qui inclut les fruits et légumes, mais pas uniquement)
  • L’obligation de transparences sur les marges
  • Des taxes sur les marges excessives

 

Sources : leparisien.fr

Partagez cet article maintenant !

Suivez-nous :