Si le chaos politique a beaucoup inquiété les Français, il semble avoir redonné un peu de lucidité au gouvernement. Durant la campagne des législatives, Gabriel Attal a ainsi mis sa réforme de l’assurance-chômage en suspens. Or, récemment, c’est le ministre chargé de l’Énergie, un certain Roland Lescure, qui fait parler de lui. En effet, ce dernier a annoncé que l’augmentation qui devait toucher le prix de l’électricité dès le 1ᵉʳ août était annulée.
En clair, les délibérations qui devaient déboucher sur une hausse du tarif d’utilisation des réseaux publics de distribution d’électricité (Turpe) ne seront pas publiées au Journal officiel. Dans un contexte maussade, cette nouvelle paraît réjouissante. Cela dit, il ne s’agissait que d’une hausse de 1 % sur les prix de l’électricité. Mais, comme on dit, il n’y a pas de petites économies. Surtout par les temps qui courent. D’ailleurs, dans les prochains mois, les factures devraient cesser de grimper…
Prix de l’électricité : pourquoi les Français échappent à cette augmentation ?
Dernièrement, la CRE a déjà lancé une initiative en faveur des consommateurs. En proposant 13 règles à respecter, du côté des fournisseurs. L’objectif ? Informer les abonnés, et les aider à anticiper le montant de leurs factures, en toute transparence. Pour l’heure, il ne s’agit pas d’un document ayant force de loi. De son côté, avant cette annonce sur le prix de l’électricité, Bruno Le Maire avait déjà pris la parole pour rassurer la population. Promettant une baisse des tarifs de l’ordre de 15 à 20 % d’ici à 2025.
De façon indirecte, la hausse du Turpe aurait pu amener les ménages à payer 12 euros (en moyenne) de plus par an. Rappelons qu’il ne s’agit pas d’un indice qui fixe directement le prix de l’électricité. Mais bien d’une rémunération. Versée aux gestionnaires du réseau électrique. Comme Enedis ou encore RTE. Au ministère de l’Économie, on réfute toute accusation concernant une mesure démagogique :
« C’est une décision qui n’a pas de lien avec le calendrier politique. »
Bercy admet néanmoins que la stabilité des prix de l’énergie représente un « enjeu d’apaisement »