L’École du Chat Phocéenne : immersion au refuge

Le 4 juillet dernier, Janine nous a ouvert les portes de L’école du chat phocéenne, un refuge situé dans le 11ᵉ arrondissement de Marseille.

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Chaque été, un triste phénomène a tendance à se répéter. Beaucoup d’animaux finissent abandonnés, par des propriétaires désireux de partir en vacances, sans se soucier de les faire garder. Un acte qui a de graves conséquences sur nos boules de poils. Aussi, certains se donnent pour mission de sauver ces laissés pour compte. Une bonne cause qu’Il était une pub a choisi de mettre à l’honneur pour la saison ! La semaine dernière, nous étions partis à la rencontre de Maud, qui a fondé l’association Ciara. Lors de nos échanges, elle nous avait parlé de Janine, qui préside L’École du Chat.

Pour en savoir plus, nous sommes allés faire un tour sur place, pour rencontrer ses petits protégés et en savoir plus sur les actions assurées par l’association. Au total, 400 chats peuvent compter sur l’aide de L’École du Chat. Pour quelques jours, quelques années et parfois jusqu’à leur dernier souffle. Janine et son équipe tentent tout pour leur donner une seconde chance. On fait le point !

Visite de L’École du Chat Phocéenne

Il faut quitter le centre-ville pour sonner à la porte du refuge. Entre verdure et cigales, l’association comprend plusieurs espaces, afin de prendre en charge les animaux au mieux. On distingue les chats malades de ceux qui sont en pleine forme. On installe les plus fragiles dans un coin tranquille, afin qu’ils puissent reprendre des forces sereinement. Entre intérieur et extérieur, chaque pensionnaire y trouve son compte. À l’École du Chat, on trouve aussi quelques habitués, qui déambulent librement dans les parties communes.

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Lilian, la mascotte de l'École du chat phocéenne
Lilian est la mascotte de l’École du chat phocéenne – Crédits Photos : Il était une pub DR

Chaque jour, l’entretien prend plusieurs heures à l’équipe. Puisqu’il faut nettoyer chaque bac litière, ainsi que les box qui accueillent les chats. Un travail quotidien, nécessaire pour que l’hygiène reste optimale dans le refuge. Par mesure de sécurité, il faut désinfecter ses chaussures en passant d’un espace à l’autre. Et ce pour éviter la transmission de maladies d’un groupe à l’autre.

Pour accomplir toutes ces tâches, l’École du Chat peut compter sur des bénévoles qui interviennent à sur différents créneaux dans la semaine. En dehors du ménage, il faut aussi prendre des nouvelles de chaque animal présent au refuge. Il peut s’agir de surveiller le rétablissement de l’un, ou donner un peu de tendresse à l’autre. Sans oublier les repas préparés en cuisine, et distribués tous les soirs, en complément des croquettes.

“On se tient au courant. Une seule personne ne suffirait pas, il faut avoir l’œil sur tout le monde, donc on communique beaucoup entre nous.”, explique Janine.

Sur place, les boules de poils souffrantes (une quarantaine sur les 400 chats pris en charge) bénéficient de soins : médicaments, suivi… Et une fois par semaine, le vétérinaire passe visiter tout ce petit monde. Bien entendu, les chattes qui arrivent avec leurs petits ont aussi leur place à L’École du Chat.

À l'École du Chat, on croise différents profils
À l’École du Chat, il y a les gourmands et les curieux. – Crédits Photos : DR

Des actes qui profitent à tout le monde

D’après Janine, les abandons se multiplient toujours dès l’arrivée des beaux jours. Il y a les chatons, abandonnés devant le portail du refuge. Les particuliers qui appellent l’association pour signaler la naissance d’une portée dans la rue. Une stérilisation ou des soins à réaliser sur chat errant. L’École du Chat intervient de plusieurs façons :

  • Recueillir et placer les chats déjà habitués à l’homme et prêts à intégrer une famille. Avant d’assurer un suivi a posteriori pour s’assurer qu’ils vivent correctement au sein de leur nouveau foyer.
  • Soigner, stériliser et faire identifier les chats libres. Avant de les replacer dans leur environnement d’origine, s’ils ne tolèrent pas la vie domestique. Ces opérations ont un impact à long terme, en limitant les naissances, et en régulant la population parmi les chats errants. Sans avoir à éliminer qui que ce soit.
  • Accueillir les chats malades, ou très vieux. Pour les soulager un maximum et ne pas opter pour l’euthanasie tant que l’animal n’a pas eu sa chance et qu’il ne souffre.
  • Abriter temporairement des chats après des soins opératoires. C’est notamment ce qui a déjà été fait pour aider les protégés de l’association Ciara.

“On n’euthanasie pas un chat tant qu’on n’a pas tout essayé. Tant qu’il lui reste une chance de s’en sortir… Aucune euthanasie de convenance !, précise Janine.

Le résultat ? Des dizaines d’animaux, bien nourris, bien soignés, et visiblement assez paisibles, les uns auprès des autres. À l’École du Chat, il y a du monde. Et pourtant, chaque pensionnaire a son identité, son nom, que chacun connaît, et son petit caractère. À l’image d’Ariana, une petite chatte noire, gravement blessée. Dans l’incapacité de se mouvoir normalement, elle peut compter sur les bénévoles pour l’aider à faire sa toilette. De son côté, elle peut regagner peu à peu en mobilité, dans un environnement sécurisant.

L'École du chat prodigue des soins au cas par cas
À l’École du chat, la petite Ariana (à gauche) reçoit l’attention dont elle a besoin – Crédits Photos : DR

Le fonctionnement de L’École du Chat

Pour venir en aide à 400 chats, l’association a plusieurs postes de dépenses :

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  • La nourriture destinée aux animaux
  • Les frais vétérinaires (soins, stérilisations) et les traitements achetés en pharmacie.
  • Les frais de fonctionnement de L’École du chat : factures d’énergie, travaux d’entretien

Des milliers d’euros par mois, qui servent à prendre en charge chaque chat, au cas par cas. Financièrement, l’association compte sur plusieurs leviers :

  • Les adhérents de L’École du Chat, qui contribuent annuellement à hauteur de 20 euros
  • La possibilité de parrainer l’un des protégés de l’association, en donnant une participation mensuelle.

“La personne peut désigner un chat ou nous demander de choisir nous-mêmes un chat à qui attribuer le parrainage. Comme ça, le jour où il doit passer chez le vétérinaire, il a son petit pécule, pour financer ses traitements.”

  • Les adoptions permettent aussi de récupérer une partie des frais de vétérinaire engagés pour traiter et stériliser les animaux.

“On essaie d’orienter les gens au mieux. Adopter un chat, ce n’est pas seulement se fier à son apparence. Il faut aussi s’assurer de choisir un animal qui correspond à nos besoins : joueur, calme, affectueux… Chacun est différent, et certains chats, très gentils, ne seront jamais câlins. Il faut absolument en tenir compte.”

  • L’association accepte aussi les dons via la plateforme teaming, ou même par chèque.
  • 3 fois par an, L’École du Chat organise aussi des journées festives, avec des ventes d’objets, de plats et de gâteaux. L’argent récolté est ainsi réinvesti dans le refuge, pour acheter de la nourriture ou régler les factures du vétérinaire.

Outre l’aspect financier, L’École du Chat accepte aussi les dons matériels. Lors de notre visite, un jeune homme est ainsi venu faire cadeau d’un arbre à chat. Les croquettes médicalisées sont aussi les bienvenues (adaptées aux troubles urinaires, aux problèmes rénaux ou au diabète). Enfin, la structure est aussi ravie d’accueillir des bénévoles motivés. Il s’agit de donner du temps pour entretenir le refuge, assurer les repas des petits pensionnaires et veiller sur leur bien-être.

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