Dissolution de l’Assemblée nationale : ces commissions d’enquête qui sautent

Face aux résultats des élections européennes, Emmanuel Macron a choisi la dissolution de l'Assemblée nationale. Un choix qui a déjà des effets sur plusieurs commissions, qui travaillaient sur des sujets bien concrets.

Dimanche 9 juin au soir, Jordan Bardella a recueilli plus de 32 % des suffrages. Avec sa liste RN. De son côté, Valérie Hayer, (parti Renaissance) n’a obtenu que 15 % des votes. Des chiffres accablants pour le gouvernement, massivement désavoué par le peuple. Emmanuel Macron a donc décidé d’aller plus loin. En ordonnant la dissolution de l’Assemblée nationale.

Résultat ? Entre hier et aujourd’hui, les partis n’ont pas eu le temps de faire un break, qu’il faut déjà repartir en campagne. Le 30 juin et le 7 juillet prochain, les Français devront élire de nouveaux députés. Plusieurs personnalités accusent déjà le président de collaborer avec le Rassemblement National. Mais outre le bruit des bottes et les peurs, la dissolution de l’Assemblée nationale a déjà un impact bien réel sur plusieurs dossiers. Étudiés depuis des mois par les parlementaires. Et pour cause : ces commissions d’enquête risquent de disparaître, avec un hémicycle qui fera peau neuve dans quelques semaines…

Dissolution de l’Assemblée nationale : travail suspendu ou travail perdu ?

La politique et l’action publique, supposent de connaître un large vocabulaire. Un jargon qui semble parfois barbare. Aussi, prenons un instant pour nous expliquer. Les députés font plus que proposer des amendements et voter des lois. Pour creuser certains sujets, ils peuvent former des commissions d’enquête parlementaires. Aujourd’hui, on en compte plusieurs. Destinées à informer les élus sur certaines situations ou phénomènes de société. Pour éventuellement, légiférer sur ces problématiques. Mais la dissolution de l’Assemblée nationale pourrait bien tout arrêter. Et effacer des mois d’auditions et de travail.

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Parmi les commissions d’enquête, on trouve celle qui concerne l’ASE et l’enfance maltraitée. Largement évoquée par Lyes Louffok :

« Avec la dissolution, nous n’avons pas seulement perdu la commission d’enquête sur l’ASE. Mais aussi la délégation aux droits des enfants de l’Assemblée nationale. Nous ne lâcherons rien : nous nous battrons pour tout récupérer. », tweete le militant et auteur, écœuré.

La commission sur les abus sexuels dans le monde du cinéma risque aussi de disparaître.

« Je pense à celles et ceux qui ne seront pas entendus. le combat continue. Je ne lache rien. Je remercie l’ensemble des membres de la commission pour leurs travaux. Leur grande écoute, leur bienveillance. », a déclaré Stéphane Gaillard, célèbre directeur de casting, qui mène le mouvement MeToo Garçons, sur X.

La dissolution de l’Assemblée nationale a aussi déçu Judith Godrèche. Elle attendait beaucoup de cette commission d’enquête.

« Oui, de nouveau, le silence comme fond sonore. Je pleure, tu pleures, elles/ils pleurent, mais certains se réjouissent », s’indigne l’actrice via Instagram. 

Les stories de Judith Godrèche et Stéphane Gaillard ce 10 juin 2024
Instagram @judithgodreche1 @steph_gaillard

Sources : vie-publique.fr

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