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On appelle les Français à faire des efforts depuis des années. On leur rebat les oreilles avec le déficit et la dette du pays. Pour les prochains mois, les retraites de base resteront gelées. Tandis que le gouvernement songe à limiter l’indemnisation en cas d’arrêt de travail. Et qu’il a déjà acté la suppression de 4 000 postes au sein de l’Éducation nationale. Mais dans cette vague d’austérité, l’Élysée semblait nager à contre-courant. Une nouvelle qui n’a pas manqué de faire parler dans les médias.
En effet, le palais présidentiel a toujours connu un certain faste. Avec des services d’exception, mais aussi des frais couvrant les dépenses d’Emmanuel Macron et de son épouse. Le sujet a fait déjà scandale depuis quelques années, dès lors qu’on découvrait les sommes dépensées en voyage et hébergement. Alors que l’exécutif cherche à faire des dizaines de milliards d’euros d’économie, le budget de l’Élysée pour 2025 a à nouveau défrayé la chronique. Et pour cause : il devait grimper de 3 millions d’euros par rapport à celui de l’année 2024. Et ce n’est pas tout…
L’Élysée et les élus rectifient le tir !
Dans la première version de cet article, paru le 14 octobre dernier, nous vous avions donné le détail des hausses de budget prévu. Pour le palais présidentiel comme pour les chambres parlementaires. Devant les nombreuses polémiques qui ont éclaté, l’Élysée a choisi de faire machine arrière. Il n’y aura donc pas de dépenses supplémentaires cette année à la présidence.
« Le gouvernement a annoncé de nombreuses économies. (…) Le chef de l’État souhaite que la présidence de la République donne l’exemple. », précise l’Élysée dans un communiqué paru ce mardi.
Même son de cloche du côté du Parlement :
« Il est normal et indispensable que les deux assemblées participent à l’effort demandé. », ont déclaré Gérard Larcher (président du Sénat) et Yaël Braun-Pivet (présidente de l’Assemblée nationale).
Une nouvelle qui intervient juste à temps. Étant le climat déjà tendu parmi les citoyens comme au sein de l’opposition.
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Élysée : dérives ou simple malentendu ?
Tout comme de nombreux bâtiments, le palais présidentiel suppose certains coûts liés à son fonctionnement (entretien, factures d’énergie…). Sur ce point, la hausse de 1, 6 % paraissait finalement assez raisonnable dans le sens où elle restait en deçà de l’inflation estimée pour 2024 (+ 1,8 %). Autre poste de dépense en hausse à l’Élysée : la masse salariale. Un budget qui devait augmenter de 3,1 % en 2025. En raison des revalorisations de salaires, qui pouvaient paraître justifiées. Avec 7 recrutements affectés à la Maison de l’Élysée. Une zone qui accueille les visiteurs au palais.
Contacté par actu.fr, l’Élysée avait d’abord donné les explications suivantes :
« La règle fixée est d’appliquer les taux d’inflation systématiquement. »
Au total, le budget palais devait donc dépenser 126,3 millions d’euros en 2025. Rappelons que cette hausse de 3,1 % paraissait encore timide par rapport à celle qui a eu lieu entre 2023 et 2024. À l’époque, l’inflation atteignait 11 %. Résultat ? L’Élysée avait eu droit à une enveloppe augmentée de 12 millions d’euros ! De quoi faire grincer des dents, quand on sait que le palais doit normalement respecter un plafond fixé à 125,1 millions d’euros par an.
Le budget devait grimper aussi pour les parlementaires
Mais n’allez pas croire qu’Emmanuel Macron et ses équipes étaient les seuls à profiter des largesse du nouveau budget. En 2025, le budget affecté aux pouvoirs publics devait atteindre 1 milliard d’euros. Avec, dans le détail :
- 617,9 millions alloués à l’Assemblée nationale
- 359,4 millions d’euros pour le Sénat.
Le Palais Bourbon (où siègent les députés) aurait donc dû compter sur une rallonge de 10,3 millions supplémentaires en 2025. Tandis que le Palais du Luxembourg (qui abrite les sénateurs) devait avoir droit à une hausse budgétaire de 6 millions d’euros. Des chiffres qui n’avaient rien à envier aux augmentations pratiquées à l’Élysée.