Rhume, grippe, maladie chronique, ou fatigue… Les raisons qui peuvent nous amener à prendre rendez-vous chez un généraliste sont multiples. En effet, ces praticiens ont vocation à soigner les tracas du quotidien. Mais aussi à détecter des pathologies plus graves. La consultation de médecine générale reste donc la première étape avant d’aller plus loin. En réalisant des examens ou en sollicitant des spécialistes.
Malheureusement, en France, le manque de médecins se fait sentir dans de nombreux territoires. Bien souvent, ils enchaînent les rendez-vous à un rythme effréné. Et depuis déjà plusieurs années, les syndicats de profession réclament des augmentations. Cette fois, la Sécurité sociale a décidé de porter le tarif des consultations généralistes à 30 euros. Mais est-ce que cette mesure satisfait les médecins ? Et surtout, que signifie-t-elle pour les patients ? On fait le point !
Consultation à 30 euros : ce qui va changer
En novembre 2023, la hausse de 1,50 euro appliquée par la CNAM avait consterné certains praticiens. Qui avaient vécu cette mesure comme une injure. Cette fois, le texte aux syndicats fait état d’une augmentation plus conséquente, portant le prix de la consultation à 30 euros. L’accord proposé le 17 mai propose également de mettre en place des consultations longues. Facturées 60 euros. Afin de répondre aux besoins des patients âgés ou souffrant de plusieurs maladies. Les généralistes regrettent néanmoins une augmentation dérisoire si on la rapporte à l’inflation. Et des obligations supplémentaires pour les praticiens.
« Et voilà 30 euros en décembre, comme ça tout le monde à l’impression d’avoir obtenu quelque chose. En euros constants, il n’y a aucune revalorisation. Aucun moyen supplémentaire pour les cabinets de généralistes. Mais des contraintes à la pelle. C’est ça le choc d’attractivité ? », ironise le Dr. Yann Collet sur X.
Dans les faits, la consultation à 30 euros ne signifie pas que les Français tout financer de leur poche. Néanmoins, cette augmentation peut avoir un impact sur celles et ceux qui n’ont ni mutuelle ni accès à la CSS. Précisons d’ailleurs que ces derniers mois, les patients ont aussi vu leur reste à charge grimper. Ainsi, ce montant forfaitaire non remboursable est passé de 1 à 2 euros, le 15 mai dernier. Sur les actes comme les analyses, les examens radiologiques et les visites chez le généraliste.
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