En France, les citoyens se sont battus pour avoir des droits. Pour sortir de la monarchie. Pour pouvoir voter. Et pour interdire le travail des enfants. Ou encore, afin d’obtenir une sécurité sociale et des congés payés. Aussi, l’assurance-chômage fait partie de ces acquis sociaux, que beaucoup nous envient. Dans un contexte marqué par le déficit, le gouvernement souhaite le réformer.
L’objectif ? Durcir les conditions d’accès aux indemnités. Ainsi, au 1ᵉʳ juillet prochain, le nombre de mois travaillés requis pour ouvrir des droits risque de grimper. Les allocations pourraient devenir dégressives. La ministre du Travail envisage même d’allonger le délai de carence pour les cadres. En cas de licenciement ou de rupture conventionnelle, avec indemnités de départ. Cette réfome de l’assurance-chômage, bien sévère, a même choqué le Secours Catholique. L’association a adressé une lettre ouverte au président. L’enjeu est de taille, car n’importe qui peut perdre son emploi et tomber dans la précarité. Mais les députés du groupe LIOT ont décidé de répliquer. Avec le soutien massif des syndicats. On fait le point !
Une tentative pour préserver de l’assurance-chômage
Avant d’aller plus loin, faisons le point ! Le Groupe LIOT (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires) n’en est pas à son coup d’essai. L’an dernier, ces députés avaient déjà lutté contre la réforme des retraites. Et cette fois-ci, ils souhaitent protéger l’assurance-chômage. En effet, ces dernières semaines, le gouvernement a durci le ton. Et semble prêt à prendre la main sur le dispositif, si les partenaires sociaux ne se mettent pas au pas. Résultat ? La CGT, la CFDT, FO et la CFE-CGC ont décidé de s’entendre. Et de se rendre à l’Assemblée nationale mardi prochain. Afin d’appuyer la proposition du groupe LIOT.
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L’exécutif aurait déjà dû donner les contours de la réforme de l’assurance-chômage. Or, les émeutes en Nouvelle-Calédonie ont perturbé ce calendrier. Espérons que les députés parviendront à ouvrir le dialogue avec le gouvernement. Et que les partenaires sociaux auront la possibilité de prendre part à ces discussions. Si le gouvernement persiste, les sans-emploi pourraient bien en pâtir. Dans un pays touché par l’inflation, cette mesure a de quoi inquiéter. Cela dit, jusqu’ici, la population se mobilise peu. Affaire à suivre.