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Cette mère de famille vit en plein cauchemar depuis plusieurs années. Alors qu’elle se bat avec la CAF depuis le confinement, Audrey a aussi perdu son logement. Aujourd’hui, elle n’a plus rien et craint la rue. Voici ses confidences.
Tout remonte au confinement
Après s’être séparée de son mari violent, Audrey habite les Landes depuis 2019. Ainsi, toute seule, elle doit prendre en charge ses 7 enfants qu’elle emmène avec elle pour s’installer à Aire-sur-l’Adour. Chez un ami d’enfance.
La mère de famille a raconté à La Dépêche qu’elle et son ami ont établi un contrat de colocation.
« Je versai un loyer et j’ai passé des entretiens d’embauche pour du travail », explique-t-elle à nos confrères.
Pendant le confinement dû à la pandémie de Covid-19, elle découvre que sa fille de 19 ans a un cancer. Une mauvaise nouvelle qui l’incite d’ailleurs à se tourner vers la CAF pour bénéficier d’une allocation journalière de présence parentale.
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La CAF lui retire ses droits
Quelques mois plus tard, la Caisse d’allocation familiale lui retire ses droits. Ce qui n’arrange pas la situation de celle qui vivait autrefois avec son mari dans le Tarn.
« Un agent de la CAF des Landes a affirmé que je vivais en concubinage avec mon ami et que je n’avais plus droit aux aides », confie-t-elle.
Dépassée par les évènements, la maman de 7 enfants n’a eu d’autres choix que de signer un papier attestant de sa vie en concubinage. Audrey accuse aujourd’hui cet agent de l’avoir « condamnée à mort ».
En effet, elle a ensuite reçu un courrier lui disant de rembourser 19 000 euros à la CAF. C’est la somme de toutes les prestations que la mère de famille a perçue depuis son installation dans les Landes.
Un peu de soulagement
Audrey ne s’est pas avoué vaincue pour autant. Pour ce faire, elle a fourni à l’organisme des éléments pour prouver le contrat de colocation.
« Si j’avais été en couple, quel intérêt j’aurais eu à fournir des factures d’essence quand je prenais la voiture ? », questionne-t-elle.
Toujours est-il que la CAF la qualifie toujours de fraudeuse. La mère de famille écope alors d’une amende de 3 500 euros, qui s’ajoutent aux 19 000 euros perçus. De quoi l’enfoncer encore plus.
Cela dit, la rémission du cancer de sa fille en 2022 lui apporte un peu de baume au cœur. En outre, à la demande de celle-ci, elle emmène les siens retourner vivre à Albi.
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La CAF ne lâche pas l’affaire
Une fois dans le Tarn, tout semblait enfin aller mieux pour Audrey et ses enfants. La maman retrouve un travail et la CAF lui rouvre provisoirement le robinet. Qui plus est, une association locale les a accueillis dans un hébergement social.
Malheureusement, le soleil n’a pas brillé longtemps pour Audrey et sa tribu. Un autre coup dur leur tombe dessus. En effet, un bailleur privé a racheté le logement que la famille occupe, lui faisant perdre la couverture de l’association.
Puis, il y a la CAF qui ne lâche pas l’affaire, de quoi enfoncer encore plus le clou.
« En janvier dernier, la CAF a décidé que les remboursements de la dette passaient de 100 à 400 euros par mois. Et depuis février, l’intégralité des aides, soit 800 euros, est retenue… Je n’ai plus rien », avoue Audrey qui n’a pour l’heure remboursé que le tiers de sa dette.
Par ailleurs, la mère de famille craint la rue, car elle est incapable de payer son loyer.