Afficher les titres Masquer les titres
Dans le but de réaliser de nouvelles économies, le ministre de l’Économie et des Finances a évoqué plusieurs pistes. Parmi celles-ci, le durcissement des règles sur le chômage des seniors. On fait le point dans cet article.
Durcir les règles sur le chômage des seniors
Redresser les comptes publics, c’est le mot d’ordre de Bercy en ce moment. À l’évidence, il s’agit d’une urgence puisque Bruno Le Maire presse l’exécutif à réaliser de nouvelles économies.
Ce dernier, accompagné du ministre des Comptes publics, a récemment accordé une interview à La Tribune du dimanche. Les deux membres du gouvernement ont évoqué plusieurs pistes pouvant permettre de redresser les caisses de l’État.
À lire Les supermarchés qui prennent soin des seniors : courses à domicile, réductions…
Ainsi, parmi les pistes évoquées, le durcissement des règles sur le chômage des seniors. Bruno Le Maire était clair sur la nécessité de revoir tous les dispositifs d’indemnisation qui nourrissent le chômage des seniors.
Une durée d’indemnisation trop longue
Le pensionnaire de Bercy a notamment dans son viseur l’ensemble des avantages dont bénéficient les plus âgés. Il a pris comme exemple la longue durée d’indemnisation des chômeurs de 55 ans.
En effet, ces derniers peuvent bénéficier de jusqu’à 27 mois d’indemnisation. Une durée jugée encore longue malgré une réduction de 9 mois au 1er février 2023. Par ailleurs, elle reste supérieure à celle des autres chômeurs qui n’ont droit qu’à 18 mois d’indemnisation.
Par ailleurs, un chômeur de plus de 62 ans peut, sous certaines conditions, continuer à percevoir ses allocations chômage. Et ce, jusqu’à ce qu’il obtienne sa retraite à taux plein.
À lire Aspa : le minimum vieillesse, en hausse dès janvier 2025
Une possible négociation en approche ?
Lors des négociations sur l’assurance-chômage, le gouvernement avait déjà sollicité les partenaires sociaux pour durcir ces règles. Il demandait à ces derniers d’ajuster ces critères suivant la récente réforme des retraites.
Ce qui implique un décalage de deux ans pour tous ces avantages. Les syndicats ont décliné la proposition de l’exécutif. Notons que récemment, syndicats et patronats se sont réunis pour négocier sur le futur des conditions d’indemnisation des chômeurs.
Ils ont signé un accord prévoyant la réalisation de 440 millions d’euros d’économies. Cela dit, ils prendront toutes les décisions lors de la future négociation sur l’emploi des seniors. Une négociation dont Bercy s’apprête à donner le coup d’envoi.
Des choix courageux pour baisser le chômage
Rappelons que le gouvernement s’est fixé comme objectif d’atteindre un taux de chômage autour de 5 % en 2027. C’est l’une des raisons pour lesquelles Bercy presse l’exécutif à durcir les règles sur le chômage des seniors.
« Pour passer de 7 % à 5 %, nous devons faire des choix courageux. Cela passe par une réflexion sur notre modèle social, notamment l’assurance chômage », a avancé Bruno Le Maire.
D’après l’Insee, au troisième trimestre de l’année, le taux de chômage a atteint 7,4 %. Soit une hausse de 0,2 % par rapport au deuxième trimestre. Pour éviter l’impasse, il est nécessaire de transformer notre modèle social en profondeur, selon Bruno Le Maire.
À lire France Travail : ce qui change pour l’accès à l’espace personnel des demandeurs d’emploi
Sinon, le pays risque :
« plus de dette, plus d’impôts et plus de chômage », a-t-il ajouté.
Et de conclure :
« Il n’y a pas de nation forte sans finances publiques bien tenues. »