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À en croire l’UFC-Que Choisir, les prix des fournitures scolaires ont augmenté en moyenne de 10 % depuis juillet 2022. La Répression des fraudes va mener une enquête avant la rentrée scolaire pour vérifier qu’il n’y ait pas d’abus.
Fournitures scolaires : une hausse de 10 %
Jeudi 20 juillet, la ministre déléguée au Commerce, Olivia Grégoire, a saisi la Répression des fraudes pour enquêter sur la hausse des fournitures scolaires. En effet, d’après l’UFC-Que Choisir, entre juillet 2022 et juillet 2023, leurs prix ont augmenté de 10 %.
« À l’approche de la rentrée, toujours vigilante à la protection du pouvoir d’achat des Français, j’ai demandé aux services de la DGCCRF d’enquêter sur les hausses de prix des fournitures scolaires », a tweeté la ministre.
Les enseignes vont-elles faire des efforts pour ne pas faire souffrir davantage le budget des familles ? L’entourage de la ministre Olivia Grégoire espère « un effort particulier » de la part des distributeurs. Le directeur de l’association des consommateurs Que Choisir avait déclaré sur RMC Matin que cela va être douloureux pour les familles.
« Sur l’ensemble des références qu’on a pu relever, on a une hausse du prix moyen de 10 % sur un an, ça va être extrêmement douloureux pour les familles », prévient Grégory Caret.
Une évolution du prix de la pâte à papier
Les professionnels de la grande distribution prévoient une augmentation des prix des fournitures scolaires de 2 à 3 % à la rentrée. Les chiffres présentés par Thierry Cotillard font état d’une hausse de 10 % au cours des 18 derniers mois. Thierry Cotillard étant le président des Mousquetaires.
L’étude de l’association de défense des consommateurs prévoit une hausse de 14 % sur les produits de papeterie (cahiers, feuilles, classeurs). Au Parisien, l’association explique que cette hausse des prix est due à l’évolution du prix de la pâte à papier.
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Selon l’UFC-Que Choisir, cette dernière a augmenté de 17 % entre le premier trimestre 2022 et le premier trimestre 2023. Les prix des matériels artistiques comme les pinceaux et les peintures ont également monté et atteint 9 %.
Ceux des matériels scientifiques tels les règles, les compas et les équerres ont quant à eux pris 8 %. Pour ce qui est des indispensables, stylos, crayons et feutres, ils ont haussé de 7 %, selon l’étude de l’association de défense des consommateurs.
Fournitures scolaires et trimestre anti-inflation
Pour rappel, le gouvernement avait, en mai dernier, demandé aux distributeurs de mettre dans le dispositif anti-inflation des fournitures scolaires. Dispositif qu’il a promu depuis mars afin de faire face à la hausse des prix dans les supermarchés.
À l’époque, le ministère de l’Économie et l’UFC-Que Choisir se sont livrés bataille sur l’efficacité du « trimestre anti-inflation ». Une opération dans laquelle les enseignes de distribution se sont engagés à vendre les produits de leur choix au « prix le plus bas possible ».
Elles ont ainsi une grande liberté de manœuvre. À noter que ce dispositif de trimestre anti-inflation s’est fait prolonger jusqu’à la fin de l’année. Comme dit plus haut, les enseignes de distribution ont déjà depuis le printemps prévu la hausse des prix des fournitures scolaires.
Le patron de Système U regrettait qu’elles n’entrent pas dans le panier anti-inflation voulu par l’exécutif. Ce qui signifie que ces articles ne baisseront pas. Cela étant, Dominique Schelcher avait promis de faire des actions commerciales.
« Le panier de rentrée des classes va peu bouger par rapport à l’année dernière. Il y aura peut-être un peu d’inflation, mais rien à voir avec l’inflation alimentaire. Les gens pourront acheter des fournitures scolaires à bon prix cette année », disait-il.
Les parents se désolent des hausses
Il va sans dire que les parents d’élèves constatent dans les rayons des supermarchés la hausse des prix des fournitures scolaires.
« C’est une catastrophe », selon Mame, une mère qui a scruté les prix des classeurs dans les rayons d’un supermarché de Vélizy.
Véronique fait aussi face au même constat, en comparant sa facture avec celle de l’an passé.
« Pour un enfant, on en avait pour environ 40 à 50 euros. Et là, j’ai payé 65 euros à peu près. Et encore, il me manque des cahiers », déclare-t-elle au micro d’Europe 1.
Mathilde, quant à elle, a eu une idée astucieuse pour contrer cette hausse des prix. Elle a décidé de n’acheter que des fournitures scolaires qui manquent à sa fille. Cette stratégie permet d’éviter d’acheter beaucoup de choses.
« Règle, équerre, compas… Tous ces trucs-là, ma fille les a déjà donc je ne rachète pas », explique-t-elle.