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La montée en puissance de cette arnaque ne cesse de faire des ravages. Le gouvernement et les institutions financières mènent des campagnes de prévention incessantes afin de sensibiliser le public et ainsi y mettre un terme. Malheureusement, un nombre alarmant de victimes se laisse encore prendre au piège des escroqueries orchestrées par de faux notables. Ces derniers, à l’aide d’une simple technique de manipulation, dilapident tout leur compte en banque. Mais comment leur en vouloir ?
Ces voleurs se font passer pour un notaire éminent ou encore un conseiller bancaire prétextant vouloir les « sauver ». Au bout du fil, ils déclarent avoir remarqué des irrégularités ou encore une connexion suspecte sur leur compte. Et sans perdre un instant, en jouant sur la peur, ils leur disent qu’il faille agir dans l’immédiat pour tout sécuriser.
Submergées par l’urgence et privées de la distance nécessaire pour évaluer les événements, les victimes acceptent volontiers. Elles ne le savent pas, mais c’est à partir de ce moment-là que le piège se referme.
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Bien entendu, les gens finissent par se rendre compte de la supercherie. Mais, souvent, c’est déjà trop tard. Le superman, tombé juste à point pour les sauver d’un piratage, s’est déjà envolé avec tout l’argent dans leur compte en banque.
Gaëlle, une jeune quarantenaire, cliente fidèle de la Caisse d’Épargne de l’agglomération toulousaine, l’a malheureusement appris à ses dépens.
Une escroquerie habilement orchestrée
Tout s’est déroulé le 18 avril dernier. Alors qu’elle était plongée dans sa routine quotidienne, le téléphone portable de Gaëlle sonne soudainement. De l’autre côté de la ligne, une voix se présentant comme un représentant du service antifraude de sa banque. Celui-ci lui annonce une nouvelle alarmante : son compte a été piraté.
L’arnaqueur révèle à Gaëlle qu’une série de paiements suspects ont été effectués depuis l’Irlande pour des réservations d’hôtels à Amsterdam. Pour résoudre ce problème, il lui demande alors d’ouvrir l’application de sa banque. Ensuite, de confirmer ses identifiants bancaires pour bloquer toutes ces prétendues transactions frauduleuses.
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Gaëlle ne s’étonne pas outre mesure de cette situation. Après tout, cela semble correspondre à la procédure habituelle dans de tels cas, se dit-elle. Ainsi, la quadragénaire s’isole pour suivre les instructions à la lettre, espérant résoudre rapidement cette situation délicate.
Finalement, après quelques minutes, l’interlocuteur, jouant parfaitement son rôle, lui annonce que tout est désormais sécurisé. Il lui promet de la recontacter dans les 24 heures pour faire le point. Soulagée, Gaëlle raccroche, espérant que cette expérience ne sera bientôt plus qu’un mauvais souvenir. Mais ce qu’elle ignorait alors, c’est que ce simple appel téléphonique allait la plonger dans une véritable angoisse.
Cette arnaque peut toucher n’importe quihttps://t.co/07wfOLmKTb
— Yahoo Actualités (@YahooActuFR) June 15, 2023
Une situation alarmante
Le jour suivant, le téléphone de Gaëlle demeure silencieux. Cela crée une angoisse grandissante au sein de cette mère de famille. Qu’en était-il de l’argent présent dans son compte en banque ? À ce moment-là, le fameux « Pas de nouvelles, bonnes nouvelles » n’était plus valable.
Inquiète de ce silence radio, elle décide d’agir et prend l’initiative de rappeler le numéro qui l’avait contactée la veille. Son appel aboutit bel et bien au service des fraudes mais ce qu’elle entendra la laissera pantoise.
La personne au bout du fil lui confirme qu’ils n’ont jamais émis d’appels à son intention. Gaëlle reste sidérée. Elle réalise alors que cet appel concernant le piratage de son compte en banque était une fraude habilement orchestrée.
Prise de panique, la victime réagit promptement et fait immédiatement opposition sur son compte bancaire. Hélas, le piège s’est déjà refermé sur elle la veille, échappant ainsi à toute tentative de prévention. La somme totale de 8 000 euros a été subtilisée de son compte bancaire.
Résolue à agir, elle s’est immédiatement rendue à la gendarmerie pour porter plainte. Une fois sur place, elle réalise avec consternation qu’elle est loin d’être la seule victime à être tombée dans le piège tendu par les escrocs.
« On m’a dit que j’avais été négligente sur la confidentialité (…) J’ai compris qu’il y avait beaucoup de cas en ce moment. À chaque fois, ce sont des sommes entre 5.000 et 10.000 euros… C’est une catastrophe. Je n’ai rien fait », confiait-elle à nos confrères de La Dépêche ce jeudi 15 juin.
Une collaboration avec la banque pour récupérer son argent
La Caisse d’épargne a fait savoir qu’il existe un service de médiation spécialement dédié à ce type de problème dans leurs services. Toutefois, la quête de récupération de fonds de cette cliente s’annonce ardue. L’affaire est effectivement loin d’être simple, car elle a malheureusement divulgué ses codes confidentiels au malfaiteur.
Dans le cas de Gaëlle, rongée par la culpabilité d’avoir involontairement facilité cet acte, les démarches ont déjà été entamées auprès de sa banque. Apparemment, elles devraient aboutir à une issue positive. La mère de famille devra néanmoins faire preuve de patience et persévérer dans ses démarches.
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Ce cas avec Gaëlle nous rappelle qu’il est essentiel d’être vigilant en matière de sécurité bancaire. Peu importe la banque que vous avez choisie (la Caisse d’épargne n’est malheureusement pas la seule banque à être affectée par cette menace grandissante). Peu importe votre tranche d’âge. Vous devez toujours être en garde lorsqu’il est question de transaction car les escroqueries sont de plus en plus sophistiquées.
Il a été constaté que les escrocs jouent souvent la précipitation ou l’occupation de leurs interlocuteurs. Donc, à partir de maintenant, si ce n’est déjà le cas, adoptez toujours une attitude proactive lorsqu’une personne vous appelle concernant votre argent. Ensuite, c’est basique, mais pensez à vous familiariser avec les pratiques courantes des institutions financières.
Ne l’oubliez jamais ! Les institutions bancaires ne sollicitent jamais leurs clients pour valider des opérations ou obtenir des codes confidentiels.