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Ces derniers mois, les ménages français ont fait face à une baisse notable de leur pouvoir d’achat. En cause ? Une inflation redoutable, qui s’étend à tous les secteurs de notre économie. Factures, assurances, cosmétiques… Tout coûte de plus en plus cher. Mais le pire se trouve sans doute du côté des prix alimentaires. Notamment les poissons, les viandes ou encore les fruits et légumes. Un contexte très difficile pour les consommateurs, qui doivent désormais se priver pour s’en sortir. Cela dit, selon le magazine Que Choisir, ces hausses devraient bientôt commencer à se calmer. On vous explique tout.
Les prix alimentaires ont atteint des niveaux très élevés en 2023
Qu’il s’agisse des boîtes de conserves, du poisson ou encore des charcuteries, les tarifs pratiqués en supermarché ont pu s’emballer ces derniers mois. Une évolution très rude, dans la mesure où la nourriture fait partie des dépenses inévitables des ménages. Résultats ? Face à ces prix alimentaires en hausse constante, les Français ont revu leur liste de courses. Ils achètent moins de protéines animales (viande, poisson), de produits laitiers ou encore de fruits et légumes au rayon frais. Et ils renoncent aux grandes marques, pour se reporter sur les marques de distributeur, voire sur les gammes premier prix.
Pourtant, les marques des enseignes ont connu des hausses de prix d’environ 25 %, contre 18 % pour les grandes marques. Cela dit, comme les marques des distributeurs affichaient des tarifs bien plus bas avant l’inflation, elles restent intéressantes pour les consommateurs.
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Mais bonne nouvelle, Que Choisir estime que les prix alimentaires pourraient cesser de grimper durant la saison estivale. D’après les données relevées par le média, les tarifs n’ont grimpé que de 1,1 % entre avril et mai 2023. Ce constat concerne plusieurs aliments comme :
- Le jambon
- Les yaourts
- Le lait
- Les viandes
Sur certains produits, comme les sodas, les pâtes ou encore le beurre, les prix alimentaires ont même légèrement reculé au printemps. La même tendance semble aussi s’amorcer sur l’huile de tournesol, dont le prix avait cependant flambé ces derniers mois.
Baisse du pouvoir d’achat et marges confortables pour certaines firmes
Ces derniers mois, plusieurs évènements ont pu justifier les augmentations des prix alimentaires. Notamment le conflit qui oppose la Russie à l’Ukraine depuis février 2022. D’ailleurs, même si ces hausses finissent par ralentir, les tarifs devront rester élevés pendant quelque temps. Et ils ne devraient pas redescendre au niveau qu’ils avaient en janvier en 2022. D’après l’UFC Que Choisir, voici l’évolution du prix d’un panier de courses type ces dernières années :
- Il coûtait 100 euros en janvier 2021
- Il passait à 101 euros en janvier 2022
- En mai 2023, le même panier vaut 126,70 euros.
Compte tenu des difficultés que les Français les plus modestes traversent, le pouvoir exécutif continue à essayer de négocier avec le secteur de l’agroalimentaire. L’objectif ? Faire reculer les prix alimentaires constatés en grande surface. Le Ministre de l’Économie et la Ministre du Commerce ont donc déjà discuter avec les industriels et les grandes enseignes, pour qu’ils baissent leurs tarifs.
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Mais pour l’heure, faire ses courses devrait encore coûter cher, pendant un long moment. Une situation qui interroge de plus en plus, quand on sait que les prix des matières premières reculent sur les marchés mondiaux. Et ce depuis plusieurs mois. Ainsi, un certain nombre d’experts en économie ainsi qu’en politique, tentent d’alerter la population sur cette injustice. Même du côté des grandes institutions internationales, comme l’OCDE ou la Banque centrale européennes, des voix commencent à se faire entendre. Elles soulignent les copieuses marges réalisées par les grandes entreprises, dans le secteur de l’agroalimentaire, de l’énergie, des matières premières ou encore des transports.
Grâce aux augmentations des prix alimentaires, certaines firmes ont pu engranger des bénéfices colossaux, sur le dos des consommateurs. À l’image de Nestlé, Danone, l’Oréal ou encore Unilever. Pour obtenir un ralentissement des hausses tarifaires, ces mastodontes auront sans doute leur rôle à jouer…