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Chaque année, la période qui s’étale d’avril à juin offre plusieurs possibilités de profiter d’un long week-end ou encore d’un pont. En cause ? Les nombreux jours fériés qui adoucissent notre planning durant les beaux jours. Une véritable aubaine pour tous les travailleurs désireux de prendre une pause en savourant le retour du soleil. Mais depuis environ 20 ans, l’un de ces précieux jours fériés manque à l’appel. En effet, le lundi de Pentecôte ressemble désormais à un jour comme les autres. Puisque la majorité des entreprises font à présent travailler leurs salariés à cette date. Mais pourquoi une telle évolution ? On vous explique tout !
Le lundi de Pentecôte devient une journée de solidarité
Tout a commencé en 2003, quand la France a subi une forte canicule, qui a beaucoup impacté la santé des personnes dépendantes et âgées. Depuis, l’État a instauré une journée de solidarité destinée à financer une cause importante. Généralement, elle a lieu le lundi de Pentecôte. À cette occasion, les salariés travaillent sans obtenir de rémunération. Mais les employeurs ne gardent pas l’argent pour eux. Il le reverse sous forme d’une contribution de solidarité autonomie. Une somme qui représente 0,3 % de la masse salariale de la société.
Peu importe votre contrat de travail, CDI, CDD, temps plein ou partiel, cette journée de solidarité reste obligatoire. D’ailleurs, elle s’applique également aux apprentis. Néanmoins, les lycéens et étudiants stagiaires bénéficient d’une dispense pour le lundi de Pentecôte. Et les entreprises du secteur privé fixe les conditions de cette journée de solidarité via les accords internes ou encore les conventions collectives.
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Peut-on décaler la journée de solidarité ?
Si vous tenez vraiment à profiter de votre lundi de Pentecôte loin de votre employeur, il existe pourtant une solution. En effet, vous pouvez opter pour un autre jour férié, lors duquel vous travaillerez, sans obtenir de rémunération. Néanmoins, sachez que vous ne pourrez pas le remplacer par la fête du travail, qui survient le 1er mai.
En que salarié, vous pouvez aussi faire don de l’un de vos jours de R.T.T ou encore travailler sur une autre journée non rémunérée. En règle générale, les entreprises portent leur choix sur le lundi de Pentecôte. Et dans le secteur public, les travailleurs font généralement face aux mêmes conditions pour la journée de solidarité. Toutefois, on peut encore constater que certaines administrations publiques demeurent fermées lors du lundi de Pentecôte. Enfin, il est aussi possible de travailler 7 heures supplémentaires non rémunérées pour dégager ce jour de repos.
Pentecôte : la mesure touche aussi les retraités
Initialement, la journée de solidarité permettait une compensation par un jour de travail non payé. Or, en 2008, la législation a quelque peu changé. Désormais, les employeurs restent libres de définir la contrepartie comme il le souhaite. Ils peuvent donc offrir un jour de congés à leurs salariés ou leur retirer.
De plus, la contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie concerne aussi les retraités, depuis 2013. Ceux qui ont des revenus imposables, voit leurs pensions réduites de 0,3 % à ce titre.
Cela dit, faire les fonds récoltés lors du lundi de Pentecôte ne finance qu’une petite partie (4 ou 5 %) du budget dédié à compenser la perte d’autonomie. Qu’il s’agisse de personnes âgées ou de personnes souffrant d’un handicap. Ainsi, l’ensemble des dépenses consacrées à cette cause atteint 65 milliards d’euros. Mais l’argent obtenu lors de la journée de solidarité représente seulement 3 milliards d’euros par an.