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Depuis quelques années, les mauvaises nouvelles ne cessent de s’accumuler. Après une longue crise sanitaire, les Français doivent faire face à une inflation record. Mais ils ont aussi dû payer le prix fort, en raison de problèmes liés à la production d’énergie du pays. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, la sécheresse a fini par impacter l’hexagone. Résultats ? Les pouvoirs publics envisagent d’appliquer des restrictions d’eau. Bien sûr, la mesure ne va pas toucher tous les territoires de la même façon. On fait le point tout de suite.
Le gouvernement s’inquiète de la situation
Chacun se souvient des chaleurs assommantes que nous avons connu l’été dernier. Mais il n’y a pas que la température qui prend une tournure effrayante. En effet, le réchauffement climatique impacte aussi les sols, qui deviennent de plus en plus sec. D’après le Ministère de la Transition écologique, l’année 2022 a enregistré des sécheresses records. Ainsi, l’Isère (38), les Bouches-du-Rhône (13), le Var (83) et les Pyrénées-Orientales (66) ont été placés en vigilance renforcée. Ce qui avait déjà donné lui à des restrictions d’eau.
« Pour faire face aux périodes d’insuffisance de la ressource en eau, les préfets peuvent prendre des mesures exceptionnelles, graduelles et temporaires de limitation. Ou de suspension des usages de l’eau non prioritaires pour les particuliers et les professionnels, selon 4 niveaux de gravité : vigilance, alerte, alerte renforcée, crise… «
Or, en ce début d’année 2023, le constat posé par le gouvernement a aussi de quoi faire frémir. En effet, cet hiver, on a noté plus de 32 jours sans que la pluie de tombe dans notre pays. Aussi, le Ministre de la Transition écologique a pris la parole pour aborder le sujet.
« J’aurais l’occasion de présider le comité d’anticipation des sécheresses. »
Cette réunion, menée dans l’urgence, doit permettre de décider des restrictions d’eau à mettre en place dès le 27 février.
« L’objectif est de pouvoir, avec l’ensemble des préfets, prendre des mesures de restrictions qui soient soft. Dès le mois de mars, pour éviter de se retrouver dans des situations catastrophiques d’arbitrage. »
Si les sécheresses surviennent souvent en été, cet épisode, lui, a eu lieu en plein hiver. Une bien mauvaise nouvelle, car cette période sert généralement à recharger nos nappes phréatiques. Alors que le printemps démarre dans moins d’un mois, les stocks d’eau de nos souterrains n’ont pas encore se réalimenter suffisamment.
Restrictions d’eau : à quoi s’attendre ?
Ces annonces ont de quoi susciter l’appréhension chez les citoyens. Mais pour certains professionnels, cette alerte raisonne de façon bien plus terrible. Aussi, les agriculteurs ont du souci à se faire, car les restrictions d’eau risquent de pénaliser leurs activités. Ce qui peut avoir des conséquences dramatiques sur les récoltes de fruits, de légumes et de céréales. Et dans les départements du Var, de l’Isère, des Pyrénées-Orientales et des Bouches-du-Rhône, le constat est déjà marqué par l’urgence. Dans ce contexte, les préfectures ont pris des mesures à l’échelle locale. Cela se traduit par l’interdiction d’arroser les potagers et les pelouses entre 8 h et 20 h, mais aussi par l’interdiction du lavage des voitures ou de remplissage des piscines.
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Les experts de la Chaîne météo ont récemment accordé un entretien aux journalistes du Figaro. Et leurs conclusions n’ont rien d’optimiste.
« 2,5 millimètres pour une normale mensuelle de 52,3 millimètres, soit un déficit de pluie de 95% en moyenne sur la France. »
Devant de tels chiffres, on comprend très bien que des restrictions d’eau s’imposent. De leur côté, les experts de Météo France pointent un stress hydrique qui commence à durer.
« Avec un déficit pluviométrique de plus de 50%. » Pour rappel, depuis août 2021, la France a été déficitaire en pluie.
À l’exception de 3 mois : décembre 2021, juin 2022 et septembre 2022. Affaire à suivre…