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Depuis plusieurs mois, les Français s’inquiètent de ce qui les attend pour l’hiver 2022-2023. En effet, alors que l’inflation impacte le pays depuis des mois, tes tarifs de l’énergie ont flambé. Pire, les opérateurs comme RTE, Enedis ou même les autorités, ont laissé entendre que des coupures d’électricité pourraient avoir lieu. Ainsi, ces dernières semaines, les potentiels délestages, envisageable dans toute la France, ont semé l’angoisse dans la population. Il ne s’agit pourtant que d’un scénario, qui n’aura pas forcément lieu. En effet, d’après Elisabeth Borne, il semble que le risque de coupures d’électricité ait beaucoup baissé. Et ce, grâce à plusieurs facteurs, liés à la météo, à la consommation d’énergie et à la production d’électricité. La rédaction vous propose un point récapitulatif, pour y voir plus clair.
L’entreprise RTE a donné une conférence de presse le 20 décembre
En charge de Réseau de Transport de l’électricité, cette société joue un rôle crucial dans le secteur de l’énergie. Aux côtés d’Enedis, la RTE a le pouvoir de décider des coupures d’électricité. Puis, elle se charge de le mettre en œuvre avec les autorités locales (préfectures).
Le grand public a commencé à entendre parler de délestages à l’automne. L’objectif de telles opérations ? Éviter un black-out complet, qui priverait toute la France de courant, en faisant de gros dégâts. Ainsi, les coupures d’électricités prévues limitent ce risque, en ayant lieu à petite échelle (de façon tournante) et sur une courte durée. Mais ce mardi 20 décembre, la RTE a pris la parole, pour annoncer des nouvelles plutôt rassurantes. En effet, d’après l’entreprise, la baisse de la consommation d’énergie atteint 12 % par rapport à la même période en 2021.
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Cette réduction de la demande fait aussi baisser le risque de délestage. Il faut dire que si les coupures d’électricité font peur aux ménages, les factures ont de quoi donner des cauchemars aussi. Pour éviter de payer trop cher à la fin du mois, les écogestes se sont imposés dans de nombreux foyers. Dans ce contexte, les efforts des citoyens ont fini par payer, et par éloigner la menace des coupures d’électricité.
Mais en plus de ces petits gestes, RTE explique aussi cette embellie par d’autres facteurs. Aussi, pour l’heure, l’entreprise a revu ses prévisions. D’après elle, il y a désormais très peu de chances que des régions soient classées comme à « risques ». Pour rappel, l’opérateur avait présenté, il y a peu, l’outil Ecowatt. L’objectif ? Permettre aux usagers de consulter une carte pour prévoir d’éventuelles coupures d’électricité. Le dispositif fonctionne ainsi comme une sorte de météo, afin d’anticiper les délestages sur l’ensemble sur territoire.
Pour le gestionnaire RTE, qui vient d’actualiser son rapport, les Français peuvent donc se rassurer.
« Durant la fin du mois de décembre et la période des fêtes, la probabilité d’émission d’un signal Ecowatt rouge est quasi nulle. Durant la première partie du mois de janvier, le niveau de risque est abaissé d’élevé à moyen. »
Coupures d’électricité : une météo plus clémente malgré l’hiver qui s’installe
Si l’angoisse a pris de l’ampleur ces derniers mois, cela s’explique par la perspective de températures très froides. En effet, nous consommons de l’énergie toute l’année pour cuisiner, faire tourner nos machines à laver ou encore charger nos portables. Néanmoins, le pic de consommation a généralement lieu durant l’hiver. Pourquoi ? Parce que les foyers ont besoin de chauffer leurs logements.
Dans ce contexte, la saison froide représente une hausse de la demande en énergie. Ce qui entraîne une forte tension sur le réseau (RTE) et donc de possibles coupures d’électricité. Or, malgré un froid vif lors des premiers jours de décembre 2022, la météo semble plus clémente. Aussi, si la tendance se confirme, ces températures plus douces évitent aux Français de devoir utiliser leurs radiateurs à outrance. Pour l’heure, aucune vague de froid ne s’annonce, et ce, au moins jusqu’à la mi-janvier 2023, d’après la RTE.
« L’apparition d’une vague de froid dans les prochaines semaines paraît peu probable. »
La production d’énergie en hausse réduit le risque coupures d’électricité
Par ailleurs, la RTE a pu constater une amélioration du côté de la quantité d’énergie disponible. Pour rappel, l’énergie ne se stocke pas : dès qu’on la produit, il faut immédiatement l’acheminer vers les usagers. En cas de déséquilibre entre offre et demande d’énergie, les coupures d’électricité deviennent indispensables.
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Or concernant la production d’électricité, la RTE souligne, dans son dernier communiqué, une embellie. Notamment grâce aux centrales nucléaires françaises, qui reprennent peu à peu du service. Cette évolution éloigne encore plus le risque de coupures d’électricité.
« Jusqu’à début décembre, la disponibilité du parc nucléaire a suivi la tendance anticipée par RTE avant de rejoindre le haut de la fourchette de disponibilité anticipée. En dépassant 40 GW à compter de la semaine du 12 décembre. Ceci résulte de la remise en service de nombreux réacteurs, combinée à une absence d’indisponibilité fortuite des réacteurs en fonctionnement. Au cours des prochaines semaines, la disponibilité du parc nucléaire devrait progresser légèrement jusqu’à atteindre de l’ordre de 45 GW fin janvier. »
Autre bonne nouvelle pour éviter les coupures d’électricité ? L’énergie hydraulique, prête à alimenter le réseau à son tour.
« Alors que la sécheresse avait fortement dégradé les stocks hydrauliques au cours du printemps et de l’été, ces derniers ont retrouvé des niveaux satisfaisants, dans la moyenne de ceux observés historiquement. L’hydraulique a ainsi pu pleinement participer à la sécurité d’approvisionnement au cours des dernières semaines avec un pic de production de plus de 16 GW, proche du maximum historique observé pour un mois de décembre. »
Cette mise à jour des perspectives de la RTE au sujet des coupures d’électricité, a été mise en ligne le 20 décembre. Quelques jours à peine, après la vigoureuse réplique du Président Macron, au sujet des délestages en France.
« Nous allons tenir cet hiver. Ce débat est absurde, le rôle des autorités publiques, ce n’est pas de transmettre la peur. »
En effet, si le chef d’État fustigeait ainsi les « scénarios de la peur ». De son côté, Elisabeth Borne avait rappelé que les institutions se montraient déjà prévoyantes. Limitant ainsi l’éventualité de coupures d’électricité.
« Notre responsabilité, c’est de planifier tous les scénarios sans faux-semblant, mais sans agiter de fausses peurs. »
La Première Ministre a prononcé ces mots à l’attention de Laurent Méric, porte-parole d’Enedis.