Assurance-chômage : on connaît enfin les mesures phares de la réforme

Ce 22 mai au matin, la ministre du Travail a commencé à recevoir les partenaires sociaux, pour leur donner plus de détails sur la réforme de l'assurance-chômage.

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Le Premier ministre et la ministre du Travail portent une nouvelle réforme de l’assurance-chômage. L’objectif ? Durcir les conditions d’indemnisation. Pour inciter les sans-emploi à retrouver un poste au plus vite. Cette mesure ne fait pas l’unanimité. Y compris parmi les députés de la majorité (Renaissance).

Mais Gabriel Attal a été clair : les règles de l’assurance-chômage vont bel et bien changer. Afin de devenir plus restrictives. Le gouvernement a même envoyé des signaux assez fermes. Montrant qu’il pourrait bien prendre la main sur l’assurance-chômage. En l’absence d’accord satisfaisant avec les partenaires sociaux (syndicats, patronat…). Catherine Vautrin a commencé à présenter la réforme ce 22 mai. Et les discussions se poursuivront aussi le 23 mai. On fait le point !

Voici ce que la réforme de l’assurance-chômage nous réserve

Le journal Le Parisien vient de dévoiler plusieurs informations clés sur les mesures qui s’annoncent. En effet, la réforme doit prendre effet dès le 1ᵉʳ juillet 2024. Premier changement : les conditions d’affiliations. Aujourd’hui, pour bénéficier de l’assurance-chômage, il faut avoir travaillé 6 mois au cours des 24 derniers mois. À l’avenir, il faudra justifier de 8 mois de travail, au cours des 20 derniers mois.

Il faut aussi s’attendre à voir le système de « contracyclicité » se renforcer. Il s’agit d’un mécanisme mis en place lors de la dernière réforme. Ainsi, quand le taux de chômage passe sous la barre des 9 %, les règles de l’assurance-chômage se durcissent. La ministre du Travail vient d’indiquer la création d’un nouveau seuil. Fixé à 6,5 %. En dessous de cette limite, la durée d’indemnisation pourrait connaître une diminution. De plus de 25 % !

Mais Catherine Vautrin a aussi révélé des mesures plus contraignantes pour les employeurs. En renforçant le système de bonus-malus. Qui sanctionne le recours aux contrats courts. Après la réforme, il devrait toucher tous les secteurs d’activité. Enfin, il y a une nouvelle mesure concernant l’assurance-chômage. Sur le retour à l’emploi des seniors. Ainsi, les personnes ayant 57 ans ou plus, pourront percevoir l’allocation (ARE) avec le salaire d’un nouvel emploi. Sans abattement.

Une mesure qui permettra des économies…

Même si Gabriel Attal s’en défend, la réforme de l’assurance-chômage aura bien des effets sur les finances publiques. En permettant 3 milliards d’euros d’économie. Auxquels s’ajouteront 3 milliards de plus… Si jamais le taux de chômage passe sous la barre des 6,5 %. Ce 22 mai, Emmanuel Macron a accordé un entretien à L’Express. Dans lequel il légitime la réforme. En évoquant des mesures nécessaires :

« Notre pays indemnisait trop rapidement (…), trop longtemps et parfois trop certains publics, ce qui n’incitait pas à la reprise d’activité. (…) Lorsque la croissance s’apprête à repartir, qu’il faut préparer les conditions du durcissement de l’assurance chômage. », explique le président de la République.

Jusqu’à présent, la réforme de l’assurance-chômage agite surtout les élus et les syndicalistes. Or, elle va avoir des effets très concrets pour tout le monde. Cette annonce risque d’impacter les élections européennes, organisées le 9 juin. Même si beaucoup s’imaginent que les chômeurs bullent… Chacun peut perdre son travail. De son côté, le gouvernement ne l’a jamais caché : l’objectif numéro 1 reste le plein emploi. Ce qui suppose un taux de chômage inférieur à 5 %.

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