Arnaque à la fausse disparition : un fléau qui circule sur les réseaux sociaux

Les plus malhonnêtes savent que les bons sentiments sont très pratiques pour piéger les autres. Voilà sur quoi repose l'arnaque à la disparition.

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Quand il s’agit de dépouiller les plus naïfs, les arnaqueurs n’hésitent pas à jouer sur leurs émotions. Parfois, ils envoient des messages aux internautes, en se faisant passer pour un proche en détresse. Ils peuvent aussi toucher les plus sensibles en postant de fausses images de sauvetages d’animaux, générées par l’IA. Depuis quelque temps, les arnaques à la fausse disparition ont fini par attirer l’attention des médias.

À l’image de L’Indépendant, qui a enquêté sur une certaine Emily Jacobs. Sur Facebook, cette utilisatrice a récemment posté sur un groupe Facebook, en déclarant que sa fille âgée de 16 ans aurait disparu. Pour faciliter les recherches, cette maman donne une description de l’adolescente, avec son poids, sa taille, sa tenue vestimentaire. Sans oublier les détails sur le véhicule qu’elle conduit. Elle incite aussi les internautes à partager sa publication. Ce que beaucoup d’entre eux acceptent de faire. Mais les journalistes du quotidien régional ont réussi à démontrer qu’il s’agissait d’une arnaque à la fausse disparition. Alors comment repérer ce genre de piège ? Et surtout, quels sont les intérêts des escrocs dans cette affaire ? On fait le point tout de suite !

Arnaque à la fausse disparition : les indices qui ne trompent pas

Dans le cas de la fameuse Chloé G., qui se serait volatilisée en France, plusieurs choses ne tournent pas rond. En effet, dans son post Facebook, la maman (Emily Jacobs) explique que l’adolescent aurait disparu avec sa voiture. Or, dans l’hexagone, les moins de 18 ans n’ont absolument pas le droit de conduire seuls. Pire : sur les photos jointes à la publication, la jeune fille tient des papiers d’identité. Mais leurs formats n’ont rien à voir avec ceux des documents officiels français. Par ailleurs, on retrouve la même alerte, sur des groupes Facebook réunissant des utilisateurs dans la France entière. À chaque fois, la mère change les villes pour s’adapter à chaque région. Tous ces détails prouvent qu’il s’agit bien d’une arnaque à la fausse disparition. Parfois, la maman n’a pas le même profil. Plusieurs comptes frauduleux semblent relayer cette histoire sur les réseaux sociaux. Comme Amelia G Johnson, dans le Vermont (USA). Ou Laurie Idée, soi-disant domiciliée dans l’Oise.

Si la petite blonde qu’on aperçoit sur les photos du post existe bel et bien, elle n’a jamais mis les pieds en France. Il s’agit en réalité d’une jeune américaine, disparue au printemps dernier et retrouvée 48 heures plus tard. Les escrocs exploitent son image avec un autre récit, pour susciter la compassion des internautes. Et les inciter à cliquer. D’ailleurs, l’arnaque à la fausse disparition détourne aussi les photos d’autres enfants. Sur les réseaux sociaux, le compte Laurie Idée a aussi partagé une alerte concernant un petit garçon. Le bambin d’environ 3 ans aurait été retrouvé par les autorités, avec des plaies sur le visage. Elle invite ainsi les internautes à partager sa publication en urgence pour qu’on remonte jusqu’à la famille du chérubin. Mardi dernier, Actu.fr alertait déjà sur une affaire très similaire, relayée par une certaine Bianca Thomson.

« Inondons nos flux pour que cette publication puisse atteindre sa famille… ÇA NE PREND QUE 2 SECONDES À PARTAGER ! », peut-on lire sur ces posts, qui montrent des garçonnets loin de leurs parents. 

On sait donc que les jeunes enfants visibles sur ces images ne sont pas en France. Mais ces petits visages tristes ont le chic pour bouleverser les plus crédules. Et après tout, dans le doute, pourquoi ne pas partager ces posts ?

L’odieuse ruse imaginée par les escrocs

Jusqu’ici, l’arnaque à la fausse disparition peut paraître assez inoffensive. Mais vous vous doutez bien que tous ces comptes Facebook ne publient pas ces alertes imaginaires uniquement pour faire joli.

  • Dans un premier temps, ils font tout pour que ces fausses disparitions deviennent virales.
  • Une fois que ces posts circulent massivement, ils passent à la suite, en modifiant le contenu des publications. Il remplace le texte et les photos, de façon à renvoyer les internautes vers des « jeux concours » ou des faux sondages.

De là, les plus crédules tentent leurs chances. Ils atterrissent alors sur des pages frauduleuses, qui leur demandent leurs coordonnées et leurs informations bancaires. La suite, on la connaît : les escrocs peuvent ensuite vider leurs comptes. Aussi, méfiez-vous des fausses disparitions.

Sources : rmc.bfmtv.com

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