En France, les aides sociales sont essentiellement versées par la Caf, la MSA ou encore via France Travail. On trouve également des dispositifs en vigueur au niveau local (communes, régions, etc.). Elles peuvent s’adresser aux étudiants, aux familles, aux travailleurs ou aux sans-emploi. Mais bien souvent, elles prévoient des plafonds de ressources. Ce qui fait que les ménages les plus aisés n’ont pas droit à des subventions.
On retrouve le même principe chez nos voisins suisses. Dans ce pays, les citoyens peuvent recevoir des aides sociales versées par les cantons. Mais récemment, à Berne, une affaire a largement défrayé la chronique. En effet, un couple fortuné a tout mis en œuvre pour cacher sa vraie situation financière. Afin d’escroquer l’État sans en subir les conséquences. Une fraude qu’ils ont payée cher devant la justice.
Aides sociales : deux millionnaires condamnés pour avoir abusé du système
En France, la Caf et la MSA accordent différents revenus minimum selon les cas. Comme l’AAH, pour les personnes handicapées. Ou encore le RSA, pour les sans-emploi sans droit au chômage. Or, en Suisse, les aides sociales varient d’un canton à l’autre. Cela dit, on reconnaît à chaque citoyen le minimum vital. Il ne s’agit pas d’un versement. Mais plutôt d’un montant minimal impossible à saisir. Afin que même en cas d’ennuis et de dettes, chacun puisse vivre décemment, sans perdre l’intégralité de ses ressources.
C’est sur cette subtilité que les deux accusés ont joué. Entre 2009 et 2023, le couple a laissé des ardoises un peu partout, montant même de vraies escroqueries. Et pour éviter d’avoir à rembourser, les amoureux faisaient semblant de n’avoir que le minimum vital. Ils percevaient même des aides sociales pour s’en sortir. En réalité, les deux complices ont organisé leur insolvabilité en dissimulant leurs millions au Liechtenstein. Ce tout petit pays déjà bien connu en tant que paradis fiscal.
Le journal Blick révèle pourtant qu’après une longue enquête, les autorités suisses ont fait d’impressionnantes découvertes au domicile des suspects. En tombant sur des objets de luxe (sacs, manteaux, voitures…). Et ils n’ont pas tardé à réaliser que le ménage avait aussi plusieurs comptes bancaires bien remplis. Malgré les preuves, les accusés ont refusé de plaider coupable. Résultat ? Ce jeudi, au tribunal pénal économique du canton de Berne, l’homme a écopé de 4 ans et 9 mois de prison ferme. Quant à son épouse, elle a eu droit à une peine de 18 mois de sursis. Entre les aides sociales détournées, les mensonges au fisc et les arnaques… Les tourtereaux auraient volé plus de 17 millions d’euros.