Quand il s’agit de faire un trajet, les Français ne manquent pas de choix. Pour aller à l’étranger, beaucoup privilégient l’avion. Et ceux qui veulent traverser l’hexagone optent souvent pour la voiture. Mais le train reste le choix le plus écologique et le plus confortable. En TGV, on relie Marseille à Paris en 3 heures. Mais les usagers peuvent aussi réserver à bord des trains Intercité, pour aller d’une métropole à l’autre. Seul bémol ? Les tarifs sont souvent imprévisibles. Heureusement, les voyageurs peuvent, selon leurs profils, bénéficier de certaines réductions.
Néanmoins, avec la SNCF, il y a toujours des conditions à connaître pour éviter les ennuis. Comme l’obligation d’étiqueter les bagages et de ne pas les stocker n’importe où. Ou encore, l’interdiction de régler avec des chèques-vacances (version papier) à partir de janvier 2025. Or, récemment, l’UFC-Que Choisir a alerté les consommateurs sur une autre pratique, assez courante dans les TGV et trains Intercités. On vous explique tout !
TGV, Intercités : qui part à la chasse, perd sa place !
L’association a découvert que la SNCF, dans des CGV, laisse un délai de 15 minutes aux voyageurs pour rejoindre le siège qui leur a été attribué. Après quoi, si personne ne se manifeste à sa place réservée, elle peut être accordée à quelqu’un d’autre. En particulier si certains passagers voyagent sans place assise, dans les TGV ou Intercités.
« La non-revendication d’une place réservée, dans les 15 minutes suivant le départ du train de la gare indiquée sur le titre de transport, pourra entraîner la perte de la réservation de la place réservée et, plus généralement, de toute place assise. », précisent les Conditions générales de vente de la SNCF.
En clair, si vous avez filé vers le wagon-bar, sans prendre le temps d’aller déposer vos affaires sur votre siège, il est possible qu’à votre retour, 15 ou 20 minutes plus tard, une autre personne hérite de votre siège. Sollicitée par l’UFC-Que Choisir, la SNCF explique cette condition par une réglementation européenne, en vigueur depuis déjà 3 ans. L’objectif ? Éviter que certains voyageurs ne restent debout « pour rien », alors qu’il y a des places vacantes dans le train. Une situation qui peut arriver facilement sur les lignes à réservation, comme les TGV et Intercités.
En effet, dans ces trains, chacun doit théoriquement avoir sa place avant d’embarquer. Mais dans les faits, il y a souvent des imprévus. Citons d’abord les voyageurs avec réservation, qui ne présentent pas et ratent le départ. Dans un second temps, il faut aussi tenir compte des passagers impactés par les retards. Qui manquent parfois leur correspondance, et grimpent dans le prochain TGV… Ce délai de 15 minutes permet donc au chef de bord de replacer tout le monde, au mieux. La SNCF l’affirme : cette condition ne change rien aux habitudes des agents dans les trains.
« Il n’y a aucune nouveauté, aucun changement des règles. La pratique est la même depuis toujours et ne change pas: les chefs de bord ont l’habitude de replacer des voyageurs sans place assise sur une place qui ne serait pas occupée après le départ du train, pour permettre aux voyageurs de voyager dans les meilleures conditions. Il n’y a pas de nouvelles consignes données aux chefs de bord, l’inscription de cette pratique dans les CGV est uniquement à titre d’information. »
La compagnie ferroviaire affirme qu’elle n’a pas prévu cette condition pour « prendre les clients en défaut », mais bien pour :
« Trouver des solutions dans des situations particulières/exceptionnelles (et) si, in fine, le voyageur (qui n’a pas occupé sa place dans le délai imparti, NDLR) se présente, le chef de bord est présent pour trouver une solution à cette situation. », explique SNCF Voyageurs.
Dans les faits, on trouve bien peu de gens qui ne s’installent pas avec leurs effets personnels à leur place, au départ des trains TGV et Intercités. Alors, prenez l’habitude d’aller revendiquer votre siège avant d’aller aux WC ou prendre un café. Cela évitera bien des malentendus…