Arnaque téléphonique : ce nouvel outil bientôt déployé pour protéger les Français

Au quotidien, vous vivez dans la peur de vivre une arnaque téléphonique ? Rassurez-vous, un nouvel outil va bientôt prendre du service, pour vous protéger.

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Parmi les escrocs, on trouve une infinité de méthodes. Il y a ceux qui sévissent sur le cyberespace. N’hésitant pas à pirater les particuliers, les entreprises et les services publics. D’autres, envoient des SMS et des courriels, qui redirigent vers des pages frauduleuses. Afin de voler les données des plus naïfs. Malheureusement, on trouve aussi des arnaques téléphoniques qui font des ravages. Les plus malhonnêtes n’hésitent pas contacter des personnes âgées ou vulnérables, pour leur vendre des abonnements sans intérêt. D’autres encore, se font passer pour un conseiller bancaire, dans le but de piéger les plus crédules pour vider leurs comptes…

Mais au milieu de cette jungle impitoyable, les Français vont bientôt bénéficier d’une protection supplémentaire. En effet, la loi Naegelen a été adoptée en 2020. Elle prévoit que les opérateurs garantissent l’authenticité des numéros qui apparaissent sur nos téléphones, lors d’un appel entrant. Pour éviter aux abonnés de se faire piéger par des arnaques téléphoniques. Voilà pourquoi dès le 1ᵉʳ octobre prochain, un nouveau dispositif va être mis en place. On fait le point tout de suite !

Innover, pour contourner les arnaques téléphoniques

Ces dernières années, les arnaqueurs ont pu piéger de nombreuses victimes grâce au spoofing. Cette technique leur permet d’usurper les numéros d’autres entités (entreprises, particuliers) pour sévir incognito. Et mettre leurs proies en confiance. Ils peuvent ainsi facilement se faire passer pour des employés de banques ou des agents de l’administration. Entreprises privées ou administrations publiques : ces arnaques téléphoniques s’appuient sur n’importe quel prétexte. Et en bout de chaîne, certaines personnes perdent beaucoup d’argent, et finissent dans une grande détresse.

Cette situation critique a poussé les pouvoirs publics à agir vite. Grâce à la mesure attendue en octobre prochain, les opérateurs devront inspecter chaque appel et chaque message, pour en confirmer l’origine. En cas de doute sur l’authenticité d’un numéro, Orange, SFR, Free et les autres pourront couper la communication. Et ce, avant même que votre mobile ne sonne. Ainsi, vous serez protégé de ces arnaques téléphoniques, sans avoir aucune démarche à faire.

Une mission difficile

Si beaucoup de gens attendaient cette évolution, elle n’a pas forcément été simple à mettre en place. En effet, les escrocs ont souvent 2 ou 3 coups d’avance. Et pour les neutraliser, il faut mobiliser des compétences techniques avancées.

« Cela a été très long et très compliqué à mettre en œuvre, cela a nécessité beaucoup d’investissements à la fois techniques et humains de la part des opérateurs. », révèle Romain Bonenfant, qui dirige la Fédération française des télécoms.

Et pour cause : sur le territoire national, on recense plus de 200 opérateurs. Et tous ont dû accepter de travailler ensemble, pour endiguer les arnaques téléphoniques. Pour venir à bout de ce fléau, ces firmes ont dû partager leurs informations, pour identifier facilement chaque numéro. Résultat ? Les opérateurs ont maintenant une base de données commune. Du jamais vu dans cette branche ! Mais cette démarche pourrait aussi inspirer d’autres entreprises du secteur à l’échelle mondiale.

Un outil contre les arnaques téléphoniques : à quoi s’attendre ?

Ce dispositif va se déployer petit à petit. Ainsi, en octobre prochain, il ne pourra pas encore bloquer tous les appels frauduleux. Il fera d’abord le ménage sur les échanges entre lignes fixes. Mais il ne traitera les lignes professionnelles et le réseau cellulaire que dans un second temps.

“Au 1er octobre, on va commencer à tester les coupures sur les appels non authentifiés de fixe à fixe hors lignes de cuivre. », révèle Romain Bonenfant.

Mais à l’avenir, le système pourra détecter les arnaques téléphoniques. Dans le même temps, la Fédération français des télécoms appelle les abonnés à la prudence. En effet, il y a quelques notions à garder en tête, pour déjouer les tentatives d’escroqueries :

  • Sachez qu’aucun conseiller bancaire n’exigera vos numéros de carte bleue lors d’un coup de fil.
  • Il en va de même pour des données sensibles. Comme les numéros de compte et les codes d’accès.
  • En cas de doute, raccrochez sans attendre et signalez l’appel via Signal Spam.

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