Entre 2022 et 2024, la France a connu une période de turbulence, marquée par une forte inflation. Résultat ? Dans les supermarchés comme sur nos factures, les prix se sont envolés. Ce qui a fortement impacté le pouvoir d’achat des travailleurs. Car, si le SMIC a connu plusieurs hausses conséquences, tous les salaires n’ont pas grimpé. Mais le contexte a contraint certains employeurs à proposer de meilleures rémunérations afin de recruter.
Ainsi, en 2023, les revenus des employés ont grimpé de 4,9 %. Une hausse plus conséquente que prévu, puisque les experts attendaient seulement une augmentation de 4,5 %. Sauf qu’en 2024, l’inflation a bien diminué. Résultat ? La courbe ascendante des salaires a fini par se calmer. Ainsi, les augmentations vont revenir à 2,7 % en cette rentrée 2024. Et ces derniers mois, elles se situaient aux alentours de 3,5 %, alors que les spécialistes évoquaient 3,6 %.
Salaires : les employeurs reprennent le contrôle ?
D’après le cabinet de conseil Alixio, la pression qui s’exerce sur les patrons pour rehausser les salaires, a baissé de 44 %. Une évolution logique, quand on sait que cet enjeu survient surtout lorsqu’ils intègrent un nouveau candidat à l’entreprise. Or, les embauches se font un peu plus rares cette année. Pour expliquer la stagnation des salaires, le cabinet pointe les cotisations sociales et fiscales des entreprises. Qui dissuaderait les patrons de verser de plus hauts revenus, en raison des charges que cela suppose.
Le bilan d’Alixio souligne également que la prime Macron a fini par faire son temps. Aussi connue sous le nom de Prime de partage de valeur (PPV), elle peut faire l’objet de deux versements par an, depuis novembre 2023. Cela dit, elle a aussi évolué sur un autre aspect. En 2022, elle était encore défiscalisée. Mais depuis l’automne dernier, cet avantage est réservé aux entreprises ayant moins de 50 salariés. Ce qui n’arrange pas les travailleurs, car ce versement venait tout de même compléter un salaire. Forcément, sans coup de pouce social ou fiscal, les employeurs rechignent à utiliser le dispositif. En 2023, 46 % des dirigeants souhaitaient verser une PPV à leurs employés. Ils ne sont plus que 2 % aujourd’hui…