Autrefois, sur les autoroutes, on trouvait uniquement des cabines, avec des agents, qui géraient eux-mêmes les paiements des automobilistes. En acceptant la petite monnaie. Mais ces emplois n’ont pas résisté à la réduction des coûts opérée par les sociétés d’autoroutes, ni à l’évolution des technologies. Aussi, les automates et les télépéages (au moyen d’un badge) sont devenus la norme. Et pourtant, un vent de révolution souffle depuis peu en Normandie. Avec les péages à flux libre.
Récemment, nous vous avions déjà rapporté les déboires d’un conducteur avec ce nouveau dispositif sans barrière. Bien malgré lui, l’homme n’avait pas réglé ses frais à temps. Résultat ? Il se retrouvait confronté à des majorations pouvant aller jusqu’à plusieurs centaines d’euros… De quoi le fâcher avec le système des péages à flux libre. Or, à présent, beaucoup d’automobilistes ont fini par se braquer face à ce nouveau dispositif. En cause ? Un fonctionnement bien trop complexe, qui mène à des malentendus, et même à une certaine colère…
Péage à flux libre : fluide ou laborieux ?
En principe, ces portiques sans barrière permettent aux voitures de circuler sans marquer l’arrêt. Ce qui simplifie forcément le trajet pour les conducteurs. Mais cette liberté ne signifie pas la gratuité des tronçons autoroutiers concernés. En réalité, les péages à flux libre ont la possibilité d’identifier les véhicules, au moyen de capteurs. Et gare à ceux qui voudraient éviter de payer la note, car la société d’autoroute saura les retrouver facilement. Malheureusement, le dispositif suppose de faire certaines démarches, qui ont le don d’ennuyer les automobilistes. Car ces derniers ne disposent que de 72 h pour se rendre chez l’un des 4 000 buralistes partenaire, afin de payer leurs frais d’autoroute. Une procédure facile à oublier, et finalement assez contraignante, à l’heure du tout numérique.
« Le système internet, le paiement en ligne, aller chez le buraliste… Il y a plein d’étapes à faire alors qu’avant, c’était plus simple. » témoigne un conducteur au JT de France 2. « Ça ne me convient pas du tout ! Il y a encore des démarches à faire alors qu’avant, on pouvait payer. », ajoute un autre.
Formalités barbantes, pénalités à faire dresser les cheveux sur la tête… Les péages à flux libre ont encore de gros progrès à faire pour séduire les Français. Si vous avez tendance à prendre l’autoroute régulièrement, le télépéage reste sans doute la meilleure solution à ce jour pour éviter les files d’attente.
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