En France, les habitants doivent composer avec une foule d’interlocuteurs différents. Pour solliciter des prestations sociales, il faut s’adresser à la Caf ou à la MSA. Pour obtenir des papiers d’identité, se marier ou voter, il faut se tourner vers la Mairie. Il y a aussi le fisc, qui s’occupe de nos impôts. Enfin, les permis de conduire, les titres de séjour, ainsi que certaines professions réglementées sont gérées par les préfectures. Chaque collectivité ou structure collecte nos données, dans un dossier. Malheureusement, une erreur de l’administration suffit pour que tout bascule.
Depuis quelque temps, un quinquagénaire habitant dans l’Oise vit une sorte de mauvais rêve qui n’en finit plus. Alors qu’il faisait une démarche indispensable pour sa carrière, il a eu la surprise d’apprendre qu’il avait rendu son dernier souffle en 2016. Une mésaventure qui l’a laissé stupéfait. Même s’il s’agit bien d’une erreur de l’administration, cette méprise a déjà eu de graves conséquences sur sa situation professionnelle…
Cette erreur de l’administration lui a coûté son emploi…
Cet habitant de Senlis travaillait dans la même société depuis 2009. Sa profession ? Agent de sécurité. Un métier strictement encadré en France. Aussi, pour rester à son poste, l’homme avait l’obligation de faire renouveler sa carte professionnelle auprès du Conseil national des activités privées de sécurité (Cnaps). Et ce, tous les cinq ans. Malheureusement, cette démarche apparemment simple a très mal tourné pour lui. Et ce à cause d’une erreur de l’administration, digne des pires romans de Kafka.
« L’intéressé a transmis à l’appui de sa demande une carte de résident. Après vérification, il apparaît que le titulaire de ce titre est décédé depuis 2016. »
Cette réponse a naturellement laissé le quinquagénaire médusé.
« J’ai été surpris d’apprendre que j’étais mort. », a commenté l’homme dans Le Parisien.
Alarmé, l’agent de sécurité a très vite soupçonné une erreur de l’administration. Et plus précisément de la préfecture. En effet, elle se charge d’accorder des titres de séjours aux étrangers. Il a donc pris contact avec les services concernés. Envoyant des dizaines de justificatifs. Afin de prouver qu’il n’avait ni perdu la vie, ni changé de situation. Depuis, la préfecture a donné raison à cet homme malchanceux. Admettant un problème informatique. Sauf que l’employeur de cet agent de sécurité n’a pas attendu d’avoir le fin mot de l’histoire. Sans carte professionnelle, le salarié a été licencié.
D’après Le Parisien, l’homme de 54 ans, originaire de Guinée-Bissau, aurait rendez-vous, dès lundi. Dans les bureaux de la préfecture de Creil, pour obtenir un récépissé de titre de séjour. Une fois en possession de ce document, il devrait pouvoir demander une nouvelle carte auprès du Cnaps. De son côté, son ancien employeur se dit prêt à le réembaucher, dès que tout sera rentré dans l’ordre.