Alors que de nombreux vacanciers se lancent sur le chemin du retour, le carburant semble plus abordable cet été. En 2022 et en 2023, les tarifs constatés dans les pompes à essence avaient pourtant de quoi effrayer n’importe qui. Pour les travailleurs aux revenus modestes, le gouvernement avait même déployé un petit coup de pouce. Une mesure non renouvelée cette année. Or, les tarifs ont bel et bien commencé à baisser.
D’après les derniers chiffres révélés par le ministère de la Transition écologique, le litre de Sans-Plomb 95 se vend désormais à 1,81 euro, et non plus 1,85 euro, comme le mois dernier. Idem pour le gazole, qui passe de 1,72 euro à seulement 1,66 euro. Ces quelques centimes de différence peuvent vite se voir lorsqu’on fait un gros plan de carburant. Mais alors comment expliquer cette baisse de tarifs ? Faut-il s’attendre à ce que tout cela dure ? On fait le point tout de suite !
Carburant : comment comprendre cette embellie sur les prix ?
L’essence et le gazole qui font tourner nos moteurs ont un point commun. Ils s’obtiennent à partir d’hydrocarbures, issues du raffinage du pétrole brut. Or, cette précieuse matière première a vu son prix chuter ces derniers temps. À présent, le baril Brent vaut 8 dollars. Contre 14 dollars en juillet dernier. Forcément, cette évolution tarifaire finit par impacter les consommateurs et les prix du carburant. Mais quelle en est la cause ? Il y a tout simplement eu moins de demande que prévu. À la fois parce qu’en Amérique du Nord, les vacances d’été touchent à leur fin (ce qui signifie que les Américains ont moins besoin de faire le plein). Mais aussi, car la Chine a acheté moins de pétrole que prévu.
Évidemment, en France comme ailleurs, cette tendance a de quoi réjouir les conducteurs. Cela dit, les experts ne s’attendent pas à ce que la baisse tarifaire du carburant se poursuive dans les prochains mois.
« Sauf crise économique, il n’y a pas de raison de descendre sensiblement plus bas. Nous sommes donc près du plancher. », explique Patrice Geoffron (Université Paris Dauphine) dans La Dépêche.
Autre problématique : les conflits au Moyen-Orient, qui pourraient causer des augmentations du prix du pétrole.
« La situation est extrêmement tendue au Moyen-Orient et l’incertitude, totale. En cas d’attaque de l’Iran sur Israël, le cours du baril pourrait brutalement s’enflammer. », prévient Francis Pousse, du syndicat professionnel de l’automobile Mobilians, dans le Parisien.
En effet, l’actualité internationale et les guerres impactent nécessairement les tarifs du carburant.
« Nous importons 99 % de notre pétrole et nous n’avons que 3 mois de stock.« , rappelle Patrice Geoffron.