Parmi les escrocs, on trouve tous les profils et toutes les spécialités. Certains dépouillent leurs victimes avec un simple coup de fil. D’autres, préfèrent envoyer des SMS et des courriels frauduleux en masse. Mais on trouve encore des individus malhonnêtes qui sévissent en allant sonner chez leur victime sous une fausse identité. Enfin, il y a ceux qui conjuguent modernité et tradition, pour monter des pièges redoutables. À l’image de l’arnaque au faux PV. Cette escroquerie mêle habilement le papier et le numérique. L’objectif ? Persuader les gens de céder au plus vite, en payant une soi-disant amende en ligne. On fait le point !
Comment repérer l’arnaque au faux PV ?
Chez Il était une pub, nous vous avons déjà mis en garde contre les textos, qui prétendent vous relancer sur des contraventions à régler d’urgence. Rien d’étonnant : pour réussir à piéger les autres, les arnaqueurs doivent les submerger d’émotions. Parfois, il s’agit de sentiments positifs, déclenchés en faisant miroiter un cadeau. Mais cela fonctionne aussi très bien avec la peur. L’arnaque au faux PV joue sur les mêmes ressorts. Pour faire paniquer les victimes et neutraliser leur méfiance.
Ces derniers jours, plusieurs automobilistes stationnés à Reims ont rapporté des faits similaires. Après avoir garé leur véhicule dans les rues de la ville, ils ont découvert des papiers sur leur pare-brise. Ces documents reprennent les codes des amendes officielles. Sauf qu’ils contiennent un QR code, menant vers site frauduleux. Ceux qui ont le malheur de flasher le QR code risquent donc de payer pour rien. Alertée, la mairie de Reims a publié un communiqué sur la fameuse arnaque au faux PV.
« Il s’agit d’une arnaque (…) en aucun cas, les agents de la ville de Reims, les Agents de Surveillance de la Voie Publique (ASVP) ne déposent sur les pares brises de papier pour exiger un règlement immédiat de contravention. »
En effet, les agents en charge de surveiller le stationnement dans la municipalité ne travaillent pas de cette façon. Lorsqu’une voiture est mal garée, et qu’elle fait l’objet d’une contravention, les équipes laissent simplement un document d’avertissement. Le vrai PV est envoyé plus tard, par l’ANTAI, par courrier. Pour décourager les escrocs, la ville de Reims a décidé d’aller déposer plainte. Néanmoins, les mêmes pratiques peuvent très bien se dérouler ailleurs. Gardez l’œil ouvert, et ne vous laissez pas avoir par un papier qui aurait l’air officiel…